Dans son rapport annuel sur l'indice de démocratie dans le monde, l'agence britannique The Economist Intelligence Unit (EIU) a annoncé les noms des trois premières démocraties de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA). Le Maroc est classé troisième pays le plus démocratique de la région et 100e à l'échelle mondiale. Avec une notation de 4,99 sur 10, le Maroc est le troisième pays en matière de respect des règles du jeu démocratique derrière la Tunisie qui pointe en 2e position avec une note de 6,41. Si le Maroc affiche une nette progression de son indice depuis 2006, il ne parvient toujours pas à dépasser la moyenne, nuance le rapport. Dans le détail, le Maroc est classé comme un pays au régime hybride, où, selon le rapport, «les élections comportent des irrégularités importantes qui les empêchent souvent d'être à la fois libres et justes». Le document revient aussi sur «le taux de participation aux dernières élections législatives de 2016 qui était inférieur à 50%. Cependant, les élites du monde politique et des affaires font toujours face à une montée du mécontentement de la population suite à une hausse des coûts de la vie, exacerbée par une campagne sur les médias sociaux, appelant les Marocains à boycotter plusieurs produits de grande consommation». La région MENA, estime l'EIU, constitue chaque année l'espace géographique où les indices de démocratie sont les plus faibles et les moins performants. À l'échelle mondiale, la Norvège occupe la première place, suivie de l'Islande, de la Suède, de la Nouvelle Zélande et du Danemark. En bas de l'échelle se situent le Tchad, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Syrie et la Corée du Nord. A rappeler que les 167 pays qui ont fait l'objet de l'étude sont répertoriés selon quatre régimes : démocratique, démocratique imparfait, hybride et autoritaire. La notation, quant à elle, se fait sur une échelle allant de 0 à 10 et le calcul se fait sur la base de soixante critères.