C'est un avocat franco-algérien très populaire dans les prétoires et les médias français pour avoir remporter plusieurs procès que l'on croyait perdus d'avance, qui défendra un étudiant marocain accusé du meurtre d'un autre de ses camarades et compatriotes. La marge de manoeuvre semble difficile mais Karim Achoui se veut confiant pour ce procès, cette fois-ci hors de France où il a été radié du barreau. C'est un avocat chevronné, aussi populaire que décrié, qui va plaider pour un étudiant marocain accusé de l'homicide de son camarade et compatriote en Ukraine. Me Karim Achoui, président de la Ligue de défense judiciaire des Musulmans, a indiqué dans un tweet qu'il assurera la défense d'un étudiant marocain "injustement accusé" selon lui de meurtre. Pourtant, c'est à la demande de la famille et en sa qualité d'avocat pénaliste inscrit au Barreau d'Alger, que Me Karim Achoui sera le conseil de M.C., étudiant marocain en pharmacie à Kharkiv, la 2ème ville d'Ukraine qui risque jusqu'à 30 ans de prison. Pour qui ne le connaît pas, la réputation de Me Karim Achoui n'est plus à faire. L'avocat affûte ses plaidoiries et creuse sa maîtrise du droit en travaillant d'abord sur des dossiers de Me Jacques Vergès avant d'ouvrir son propre cabinet en 2000. Une altercation qui vire au drame Très connu du milieu, il remporte les procès de plusieurs de ses clients allant des grands bandits de banlieue à des people comme Jamel Debbouze. Victime de ses succès très médiatisés, Me Achoui, surnommé "L'avocat des voyous", est radié du barreau de Paris en 2011 avant de s'inscrire au Barreau d'Alger. Aujourd'hui, il défend notamment Moussa Tchantchuing, humanitaire français pour l'ONG internationale islamique Barakacity, incarcéré au Bangladesh. C'est donc à cet avocat expérimenté dans des cas d'espèce que la famille de l'étudiant marocain a confié la tâche de défendre leur fils. Mais pour comprendre les faits qui sont reprochés à M.C., il faut remonter au début de l'histoire. En janvier dernier, lors d'une soirée entre amis, une dispute éclate entre 2 étudiants marocains vivant à Kharkiv, 2ème ville d'Ukraine comprenant une assez importante communauté estudiantine marocaine. L'un d'entre eux, Marocain originaire d'Oujda, est blessé de plusieurs coups de couteau qui causeront son décès peu après son arrivée à l'hôpital régional de Kharkiv. "Conditions de détention encore obscures" Joint au téléphone par Yabiladi, Me Karim Achoui a expliqué que lorsque la famille de l'étudiant l'a contacté pour s'occuper du cas, il s'est "senti particulièrement sensible à la situation de ce jeune étudiant marocain injustement accusé". En effet, alors que l'instruction est toujours en cours et que les résultats de l'autopsie de la victime doivent être livrés dans "quelques jours", M.C. est interpellé sur la base du témoignage d'un troisième étudiant marocain qui participait à la soirée entre amis. L'avocat dénonce des "conditions de détention encore obscures" et ne cache pas sa peur que le fait que son client soit musulman porte atteinte à sa présomption d'innocence dans ce pays d'Europe de l'Est. Pour parer à cette éventualité, Me Achaoui a saisi la Direction des Affaires criminelles et des grâces à Rabat mais aussi les autorités consulaires marocaines en Ukraine qui ont indiqué qu'elles suivaient de très près l'état d'avancement de la procédure. Avec l'avocat ukrainien sur place à Kharkiv, c'est donc Me Achoui qui palidera le cas de M.C. qui risque jusqu'à 30 ans de prison. J'assure la défense d'un étudiant marocain accusé injustement de meurtre à Kharkiv, en Ukrainehttps://t.co/csKNvmVa8V via @yabiladi_maroc — Karim ACHOUI (@AvocatPenal) 4 Février 2016