Le Polisario a fini par commenter la décision de la France d'investir et financer des projets, à travers l'Agence française de développement (AFD), au Sahara. Le Front a condamné, dans un communiqué publié ce samedi 6 avril, une «provocatrice (…) qui constitue un soutien explicite à l'occupation illégale marocaine (…) et une violation flagrante du droit international, des obligations internationales de la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité». Le Polisario a dénoncé le rôle de «complice direct» de la France dans «des crimes commis par l'Etat occupant marocain contre le peuple sahraoui depuis le 31 octobre 1975». Et de conclure son communiqué par mettre en garde «tous les pays et les secteurs publics et privés» qui s'installent au Sahara «des conséquences qui pourraient en découler». Le mouvement séparatiste avait estimé, en août 2023, que les investissements étrangers au Sahara «n'apporteront rien à ces entreprises. Elles perdront leurs investissements et risqueront la vie de leurs travailleurs». Le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, a réaffirmé, jeudi 4 avril à Casablanca, la disposition de son pays d'accompagner les efforts du Maroc dans le développement du Sahara. Riester a annoncé que «Proparco, filiale de l'Agence française de développement (AfD) dédiée au secteur privé, pourrait contribuer au financement d'une ligne haute tension entre Dakhla et Casablanca».