Nouvel épisode dans le scandale du message audio qui secoue le Parti de l'Istiqlal, depuis quelques semaines. Noureddine Modiane, présumé auteur de l'enregistrement sonore sur le «passé» de l'ancienne parlementaire Rafiaa El Mansouri, également du PI, a décidé de geler sa présidence du groupe des députés du PI «par respect au pouvoir judiciaire». Une décision communiquée dans une lettre adressée au secrétaire général du parti, Nizar Baraka. Ce pas franchi évite à Modiane une sortie par la petite porte, sachant que le processus de sa mise à l'écart de la présidence du groupe des députés, qu'il occupe depuis fin 2011, a déjà commencé. Le Rifain était exclu de la délégation de l'Istiqlal, conduite par Baraka, qui s'est recueillie, comme le veut la tradition au Maroc chaque 10 Ramadan, sur la tombe du roi Mohammed V. C'était un signal fort envoyé à Modiane par la direction du parti de la Balance. Ceux qui réclamaient la tête de Noureddine Modiane n'attendaient que l'échéance du renouvellement des postes de responsabilités à la Chambre des représentants, dont les présidents des groupes, qui sera lancée immédiatement après l'ouverture de la session du printemps (officiellement le 12 avril), pour passer à l'acte. La députée Khadija Zoumi, également présidence de l'organisation des femmes au PI, est la mieux placée pour lui succéder. Modiane est accusé être l'auteur de propos diffamatoires du message audio sur le «passé» de Mme El Mansouri, l'actuelle vice-présidente du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Celle-ci a porté plainte contre son collègue pour «diffamation». Une enquête est en cours. Le Parti de l'Istiqlal organisera son 18e congrès, du 26 au 28 avril à Bouznika.