Il s'agit d'un tournant significatif dans l'affaire opposant Mansouri à Mediane, tous deux membre du parti de l'Istiqlal (PI), dirigé par Nizar Baraka. En effet, selon des informations obtenues par Hespress FR, Noureddine Mediane a pris la décision de se retirer de la présidence du groupe parlementaire du PI à la Chambre des représentants. Cette décision fait suite à la plainte déposée à son encontre par Rafia El Mansouri, membre du même parti, concernant la fuite d'un enregistrement audio contenant des allégations qu'elle a qualifiées de « diffamation, calomnie, menace et chantage« . Dans un communiqué du PI, il est indiqué que le secrétaire général Nizar Baraka a reçu un message de Noureddine Mediane, membre du comité exécutif du parti, annonçant son retrait de la présidence du groupe parlementaire. Ce communiqué précise que la décision de Mediane « exprime son respect pour la justice, son désir d'unité au sein du parti, sa reconnaissance envers les efforts de certains dirigeants du parti, et vise à éviter que sa position ne soit exploitée par les détracteurs du Parti de l'Istiqlal pour le discréditer et l'attaquer« . Par ailleurs, des sources bien informées ont révélé à Hespress que Noureddine Mediane poursuit ses tentatives pour convaincre Rafia El Mansouri de retirer sa plainte à son encontre, liée à l'enregistrement audio dans lequel il aurait tenu des propos jugés « offensants » à l'égard de cette dernière et de sa famille. Selon ces sources, Mediane aurait fait le déplacement jusqu'à Laâyoune pour rencontrer Hamdi Ould Errachid, une figure influente au sein du parti de Nizar Baraka, et aurait passé plus de deux jours à tenter de le convaincre d'intercéder en sa faveur auprès d'El Mansouri afin qu'elle retire sa plainte. Ces sources considèrent que cette démarche représente la dernière tentative de Mediane pour sortir de l'impasse créée par la fuite de l'enregistrement audio, qu'il avait précédemment nié dans une déclaration à Hespress en le qualifiant de « faux« . Les mêmes sources ont également révélé que les actions entreprises par Mediane et son entourage font suite à l'échec des tentatives menées par le secrétaire général Nizar Baraka et d'autres responsables du parti pour dissuader Rafia El Mansouri de poursuivre sa plainte. Par ailleurs, il a été rapporté qu'El Mansouri traverse une période psychologiquement difficile à cause de cette affaire, la contraignant à suivre un traitement avec un spécialiste et l'empêchant de communiquer ou de répondre aux sollicitations. Des sources proches de la direction du parti ont également souligné que la famille d'El Mansouri a subi de graves préjudices du fait de la diffusion dudit enregistrement audio, ce qui a terni leur réputation. Elles ont affirmé que la plainte ne serait pas retirée et que Mediane serait poursuivi en justice, quelles que soient les pressions exercées. En outre, ces mêmes sources ont fait savoir que « toute tentative de faire pression sur Rafia El Mansouri pour qu'elle retire sa plainte serait considérée par sa famille comme une complicité dans le crime et la destruction de leur réputation« . Ainsi, selon ces mêmes sources, Mediane « n'a d'autre choix que de faire face aux conséquences de ses actes et de prouver les allégations portées contre El Mansouri et sa famille, ces actions étant considérées comme des actes criminels punissables par la loi et non simplement des questions politiques ».