La dernière réunion du Comité exécutif du parti de l'Istiqlal a viré au bras de fer entre Nizar Baraka et Hamdi Ould Rachid. En cause, la présidence du Conseil national du parti vacant depuis le dernier congrès du parti. La guerre des ténors du parti de l'Istiqlal continue à faire des ravages en interne. Après le duel opposant Ould Rachid à Kayouh pour le positionnement du parti entre l'opposition et le soutien critique du gouvernement, c'est au tour de Nourredine Madiane, président du groupe istiqlalien au Parlement d'entrer dans l'arène. Ce dernier souhaite devenir le prochain président du Conseil national du parti de la balance, ce qui n'est pas pour plaire à Ould Rachid qui fait la pluie et le beau temps dans le parti. Lors de la réunion du Comité exécutif du parti, Ould Rachid a surpris tout le monde en retirant son soutien à Karim Ghellab -un soutien pourtant acté avant le congrès- et en annonçant la candidature de Rahal Mekkaoui. Furieux, Baraka aurait jugé l'action d'Ould Rachid nocive pour la cohésion interne du parti, annonçant qu'il refuserait cette candidature si elle venait à être proposée surtout que le délai de dépôt de candidatures est achevé. La réaction d'Ould Rachid a été plus virulente et menaçante à l'égard de son secrétaire général: «Dans ce cas-là, je me porterai candidat et on verra ce qui se passera.» Actuellement, aucun candidat ne se démarque et avec la candidature de Rahal Mekkaoui, trois istiqlaliens briguent désormais la présidence: Karim Ghellab, Nourredine Mediane et Rahal Mekkaoui. A l'instar de Kayouh, qui est en déplacement en France, Mediane n'a pas participé à la réunion du comité exécutif. Selon nos sources, il n'aurait pas apprécié la domination du clan Ould Rachid sur le comité préparatoire du Conseil national. Sur les 42 membres que compte ce comité, 32 membres sont issus de la région de Laayoune. Selon nos sources, Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal, déploie de grands efforts pour atténuer la concurrence pour ce poste et aurait appelé tous les candidats à se réunir chez lui aujourd'hui pour essayer de convaincre certains à renoncer à leur candidature. Beaucoup doutent de l'efficacité de cette initiative qui intervient à la veille du Conseil national, qui débute ce samedi.