Cyril Ramaphosa a placé, hier soir, le soutien au Polisario parmi les priorités de la diplomatie de l'Afrique du Sud. «Nous avons toujours cru que la liberté que nous avons conquise – et la solidarité internationale dont nous avons bénéficié – nous impose le devoir de soutenir les luttes de ceux qui continuent de subir le colonialisme et l'oppression raciale. C'est pour cette raison que nous continuerons à soutenir les luttes des peuples de Palestine et du Sahara occidental», a déclaré le président sud-africain, dans une allocution prononcée à la vielle du 15e sommet des BRICS, prévu du 22 au 24 août à Johannesburg. L'appui officiel de l'Afrique du Sud au Polisario, bien qu'il ne constitue pas une surprise, intervient au lendemain du refus du Maroc de rejoindre les BRCIS. Pour rappel, le président Ramaphosa avait déjà agité, en mars dernier à Pretoria, le soutien au mouvement séparatiste à l'issue de ses entretiens avec la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan. «Nous devons être préoccupés, en particulier, par les efforts concertés visant à faire échouer le règlement de la situation au Sahara occidental. En tant qu'Afrique du sud et Tanzanie, nous devons continuer à mobiliser les autres pays du continent et les partenaires internationaux en faveur d'une résolution durable du conflit du Sahara occidental conformément aux dispositions de l'accord de cessez-le-feu de 1991», avait-t-il précisé dans son discours. Ramaphosa réagissait alors aux deux lettres adressées quelques jours plutôt par le Maroc au secrétaire général de l'ONU et aux membres du Conseil de sécurité, dénonçant la complicité de l'Afrique du Sud avec l'Algérie et le Polisario.