Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a reçu, mardi, le secrétaire général du Front Polisario, dans le cadre d'une «visite officielle» de Brahim Ghali en Afrique du Sud. Alors que ce déplacement a été précédé, lundi, par un sit-in devant l'ambassade du Maroc à Pretoria, organisé par des éléments pro-Polisario d'organisations politiques et partisanes, Cyril Ramaphosa a accordé au chef du Polisario une réception. A l'issue des discussions entre les deux parties, le président sud-africain a prononcé une allocution, dans laquelle il a rappelé que son pays et le Front «entretiennent des relations bilatérales fraternelles ancrées non seulement sur [leur] histoire commune de lutte, mais aussi sur [leur] vision commune de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». «Cette année marque le 46e anniversaire de l'occupation illégale du Sahara occidental par le Royaume du Maroc. Cela fait également 31 ans depuis la résolution 690 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1991, qui prévoyait un référendum supervisé par l'ONU qui permettrait au peuple sahraoui de déterminer son propre destin», a-t-il rappelé, en assurant que son pays «se tient aux côtés du peuple sahraoui dans sa lutte contre l'occupation illégale» (sic). Once again, I wish to thank President Brahim Ghali for the fruitful discussions we have had this morning, and assure him of the continued support of the government and people of South Africa for the struggle of the people of Western Sahara.https://t.co/buOa6tFuGc — Cyril Ramaphosa ?? (@CyrilRamaphosa) October 18, 2022 Pour Ramaphosa, «cette visite d'Etat devrait envoyer un signal fort que l'Afrique du Sud continuera à lutter pour l'autodétermination du peuple sahraoui et que la position de l'Afrique du Sud sur le Sahara occidental reste inchangée et résolue». Il a aussi réitéré «la nécessité de revenir au dialogue direct entre le royaume du Maroc et le Front Polisario sans conditions préalables», plaidant pour «la participation active des pays africains au règlement de la question du Sahara occidental». Par ailleurs, le président de l'Afrique du Sud a appelé le Maroc et le Polisario à «préparer les conditions d'un nouveau cessez-le-feu et d'une solution juste et durable au conflit».