En ce mois de mai, le Front Polisario multiplie ses actions à destinations de ses soutiens traditionnels en Afrique. Après les visites d'Ould Salek en Afrique du Sud, en Namibie et au Zimbabwe, Brahim Ghali s'est déplacé en personne dimanche dernier à Windhoek pour rencontrer le président namibien Hage G. Geingob. Après l'offensive diplomatique du Maroc, au lendemain du renouvellement, par le Conseil de sécurité, du mandat de la MINURSO, le Front Polisario semble déterminer à renforcer les liens avec ses soutiens historiques sur le continent. Dimanche après midi, le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali est arrivé à Windhoek dans le cadre d'une «visite d'Etat» à la République de la Namibie pour trois jours à l'invitation du président namibien, Hage G. Geingob, indique l'agence de presse du mouvement séparatiste. Lors de leur rencontre, les deux parties ont «abordé leurs relations bilatérales et les voies et moyens de les renforcer». Brahim Ghali a également animé une conférence autour des «derniers développements de la question du Sahara occidental et les perspectives du parachèvement du processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique», poursuit-on de même sorce. Le leader du mouvement séparatiste est accompagné notamment par le «ministre des Affaires étrangères», Mohamed salem Ould Salek. Lundi, le média sahraoui Futuro Sahara, revenant sur cette visite, a rapporté qu'«au cours de la réunion, le président namibien a réitéré le ferme soutien de son pays au droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, au choix de son avenir et à la construction de son Etat indépendant». Opération de séduction à l'intention des soutiens traditionnels en Afrique Cette visite a été précédée par un autre déplacement de Mohamed Salem Ould Salek. Le 14 mai, il était à Windhoek pour rencontrer le président de la Namibie et lui remettre «un message de son frère (…) Brahim Ghali», rapporte l'«agence de presse» du Polisario. Ould Salek avait également rencontré le vice-premier ministre et ministre namibien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nandi Ndaitwah Netumbo. Les actions diplomatiques du Front Polisario semblent s'être accélérées durant ce mois de mai. La semaine dernière, Mohamed Salem Ould Salek a été reçu lundi 21 mai par le nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, «auquel il a remis un message» de Brahim Ghali. Le 3 mai, l'envoyé du Polisario avait atterri à Pretoria où il a été reçu par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Une opération de séduction à l'adresse des pays qui soutiennent depuis longtemps le Front séparatiste, fragilisé sur le plan international par les offensives lancées par le Maroc depuis déjà un mois. Le Royaume a notamment dénoncé des liens présumés entre le Front et le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran et ayant conduit à la rupture diplomatique entre le royaume et l'Iran début mai.