La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) s'est saisie des soupçons de dysfonctionnements financiers et juridiques, qui auraient mis en panne le bon déroulement des travaux d'aménagement du Complexe sportif Mohammed V de Casablanca ayant coûté 220 millions de dirhams (MDH). Président de l'Association marocaine de protection des biens publics, l'avocat Me Mohamed El Ghalloussi a révélé, mercredi 26 juillet sur ses réseaux sociaux, que le procureur général du roi près de la Cour d'appel de Casablanca avait donné son instruction pour vérifier l'éventuelle existence de dilapidation de deniers publics dans ce dossier. Cette affaire est instruite après que l'Association marocaine de protection des biens publics a saisi la justice, concernant des soupçons de dysfonctionnements. Selon l'ONG, les dépenses annoncées seraient en déphasage avec le niveau actuel des installations du complexe sportif, ce qui suggérerait que certaines parties auraient profité de l'aménagement pour détourner certaines sommes. L'organisation a déploré cette situation, dans un contexte où l'Etat capitalise sur les infrastructures sportives et surtout footballistiques pour dynamiser divers secteurs de développement, notamment au niveau politique et économique. Avant la plainte de l'ONG, la Cour des comptes a déjà formulé des observations sur l'aménagement du complexe, raison pour laquelle le Conseil de la ville de Casablanca a été saisi, en avril dernier. Dans ce contexte, le président de l'Association marocaine de protection des biens publics a exprimé son souhait que les investigations de la BNPJ avancent rapidement et efficacement, afin d'identifier les éventuels mis en cause et leur demander des comptes, de manière à contribuer à la lutte contre la corruption et pour la moralisation de la vie publique.