brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) vient d'ouvrir une enquête sur l'affaire de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP). Une décision qui intervient après la saisie du Parquet sur fonds de soupçons de dysfonctionnements budgétaires et d'infractions pouvant constituer un délit pénal, rapporte Al Massae ce jeudi. Les enquêteurs de la BNPJ ont commencé par entendre, mercredi, le président de l'Association marocaine de protection des biens publics, qui avait saisi le ministère public sur cette affaire. En se basant notamment sur un rapport du ministère de tutelle, l'association avait relevé, dans sa requête, l'existence d'infractions graves dans la gestion de la Mutuelle, poursuit le journal. L'association avait relevé que les intérêts et les droits des adhérents «pourraient être sérieusement affectés par la dilapidation des deniers publics et leur utilisation à des fins personnelles». Elle avait dénoncé le fait que le Conseil d'administration de la mutuelle ait «été cantonné, quant à lui, au rôle de caisse d'enregistrement, étant donné qu'il se contente de valider des décisions prises ailleurs». Et l'ONG de demander au procureur du roi de procéder à l'interrogatoire du ministère du Travail et de l'insertion professionnelle, du ministre de l'Economie et des finances, ainsi que du président et des membres du Conseil d'administration de la MGPAP. Le département du Travail et de l'insertion professionnelle, ainsi que celui de l'Economie et des finances, avaient mené un audit global de la gestion et du fonctionnement de la MGPAP, avant de prendre la décision de dissoudre son Conseil d'administration.