Le président kenyan William Ruto a accordé, jeudi, une audience à «l'ambassadeur» du Polisario, qui est venu lui rendre une visite d'adieu. Lors de la réunion, le chef de l'Etat «a reconnu la coopération entre le Kenya et les Sahraouis et s'est engagé à intensifier le partenariat dans la pêche, l'exploitation minière, l'agriculture et le tourisme», indique la présidence du Kenya sur Twitter. Un engagement salué par les médias du Polisario. The President also bid goodbye to the Ambassador of Sahrawi to Kenya, Mr Bah El Mad, whose stint in Nairobi has ended. He acknowledged the cooperation between Kenya and Sahrawi and pledged to step up the partnership in fishing, mining, agriculture and tourism. pic.twitter.com/Xvcyidu6J5 — State House Kenya (@StateHouseKenya) October 13, 2022 Cette audience est une preuve de plus, attestant que le président Ruto reste fidèle, au moins jusqu'à présent, à la politique tracée par son prédécesseur de reconnaître la «RASD». «La position du Kenya a toujours été et continuera d'être celle des Nations unies. Chaque aspect de la relation entre les Sahraouis, le Maroc et l'ensemble de la région doit être traité de manière démocratique. Notre position est la même que celle des Nations unies et nous ne l'avons pas modifiée (…) Rien n'a changé», avait d'ailleurs affirmé le président dans une interview accordée, le 23 septembre, à la chaîne d'informations France 24. William Ruto a annoncé, le 14 septembre sur Twitter, la rupture des relations avec la «RASD». Un tweet qu'il a retiré quelques heures après sa publication. Le 16 septembre, le ministère kenyan des Affaires étrangères a précisé dans un communiqué, signé par son secrétaire général Macharia Kamau, que «la position du Kenya concernant la République arabe sahraouie démocratique est pleinement alignée sur la décision de l'Organisation de l'unité africaine (ancien nom de l'Union africaine) d'admettre la RASD en tant que membre le 22 août 1982 et sur la Charte de l'Union africaine».