Dans une note ambiguë portant la signature de l'actuel secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Kenya, Macharia Kamau, destinée à la représentation diplomatique et d'autres organisations internationales accréditées à Nairobi, il est indiqué que « la position du Kenya concernant la fantomatique RASD est pleinement alignée sur la décision de feue l'Organisation de l'unité africaine et nouvellement Union africaine (UA). Daté du 16 septembre, le texte aurait pour objectif soi-disant de corriger l'«erreur constitutionnelle» du gazouillement du président Ruto, le document précisant qu'il « convient également de noter que le Kenya ne mène pas sa politique étrangère sur Twitter ou sur toute autre plate-forme de médias sociaux, mais plutôt par le biais de documents et de cadres officiels du gouvernement ». Et vas-y pour une partie de la presse à l'Est de l'Eden, de surinterpréter cette missive du premier secrétaire du ministère des Affaires étrangères, Macharia Kamau et qui au demeurant est non authentifiée et donc ne valant guère le kopeck. Kamau a du reste «désavoué» la substance et la teneur de la note qui n'était pas destinée «à être rendue publique». Il s'agit d'une « note verbale interne adressée aux diplomates kenyans à l'étranger », disant que la position du Kenya restait « alignée sur celle de l'Union africaine et des Nations unies ». C'est que malgré l'avènement de William Ruto, des poches de résistance liées à l'ancien régime demeurent. Qu'à cela ne tienne, le nouveau gouvernement au Kenya n'a pas encore été formé et le pays ne dispose pas encore, de ce fait, de chef de la diplomatie sur lequel on puisse compter. Quant au geste désespéré de Kamau nommé, faut-il le rappeler, par l'ancien Président Uhuru Kenyatta, il faut y voir là, les manœuvres de l'ex-régime et un chant du cygne. Les jours du bonhomme sont, pour ainsi dire, comptés, car il va quitter ce poste très prochainement et il aura tout à loisir d'en écrire des notes dont pourraient s'inspirer ses commanditaires, l'Algérie et son rejeton de mouvement séparatiste pour leur propagande haineuse et mensongère à l'égard du Royaume comme au bon vieux temps de Kenyatta. Des médias marocains qui des uns et des autres et selon leur ligne éditoriale, se sont hâtées également de reprendre et d'expliquer le sens caché du contenu de cette note, non authentifiée de la diplomatie kenyane. Parfois, certains ne sachant plus dans quelle cour jouer et peu en phase avec la ligne de conduite du Royaume pour sa souveraineté territoriale ont en même ri sous cape. Pourtant la valeur de ce document, qui n'est assumée par aucune institution politique officielle du Kenya, est nulle et non avenue. La réalité du terrain est tout autre et porte vers l'avenir. Fini le temps du recours à la propagande "pravdienne pour amener l'opinion publique à accepter certaines idées ou doctrines malveillantes. Aujourd'hui la propagande politico-économique n'a jamais autant été utilisée entraînée et décuplée en cela par un paysage médiatique en mutation et par la montée des réseaux sociaux. L'heure est au "gagnant-gagnant" et c'est le thème qui domine les relations maroco-kenyanes. Le président William Ruto au lendemain de son investiture a déclaré que les relations entre le Kenya et le Royaume du Maroc vont être accélérées dans les domaines du commerce, de l'agriculture, de la santé, du tourisme, de l'énergie, entre autres, pour l'intérêt commun des deux pays. Le Maroc est le plus gros producteur d'engrais du continent. Le président Ruto a promis de baisser le prix des engrais de moitié et le Royaume est prêt à lui accorder une faveur pour ce faire. Le Kenya troisième exportateur mondial du thé, souhaite également renforcer sa place auprès du royaume, qui est le huitième importateur de cette matière. De tels accords ne valent-ils pas mieux qu'une campagne propagandiste toute de haine sans aucun autre échange ? Que peut exporter le polisario au Kenya si ce n'est sa violence.