Environ 200 agriculteurs d'Almeria et des représentants d'entreprises de fruits et légumes ont mené, vendredi, une grève agricole suivie d'une manifestation autour du port d'Almeria. Selon La Voz de Almeria, ils ont exigé des administrations de «se conformer et contrôler les importations en provenance de pays tiers», notamment du Maroc, sur la base des accords avec l'Union européenne. Pour les manifestants, «l'entrée de ces productions contribue à l'effondrement des prix à l'origine dans les campagnes espagnoles». Les manifestants, dont le coordinateur de la Coordination des organisations d'agriculteurs et d'éleveurs (COAG) à Almería, Andrés Góngora ont appelé à «cesser les importations en provenance de pays tiers». Góngora a appelé le gouvernement espagnol à «mettre en œuvre des initiatives au Parlement européen, au Conseil et à la Commission pour que l'Union européenne module les accords extra-communautaires». «Il faut conclure un accord, mais il doit être respecté et doit avoir une série de conditions qui jusqu'à présent n'ont pas été remplies, telles que les quotas, le paiement des tarifs et le contrôle aux frontières», a déclaré la porte-parole de l'UPA Almeria, Francisca Iglesias. Les organisations agraires, qui ont commencé leurs protestations en novembre 2019, ont souligné que la situation s'est «aggravée» depuis, les problèmes précédents se sont ajoutés à l'augmentation des coûts de production. Les manifestants ont appelé, par ailleurs, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Luis Planas à démissionner.