Les autorités algériennes ont procédé à la libération, mercredi, d'un nouveau groupe de jeunes Marocains à travers le poste frontière Zouj Bghal, séparant ville algérienne de Maghnia à Oujda. Un autre groupe a été libéré la semaine dernière par le même point de passage. L'Association marocaine d'aide aux migrants en situation difficile, qui suit ce dossier, a indiqué que cette nouvelle vague de Marocains refoulés à la frontière étaient accusés de « tentative de migration clandestine ». Elle fait suite à la libération la semaine passée de 36 Marocains accusés par les autorités algériennes des mêmes motifs. Selon les informations dont dispose l'association, ces jeunes libérés viennent des villes de Fès, Oujda, Taza, Taounate, Rabat, Jerada, Taourirt, Rabat, Kelaa des Sraghna, Midelt, Béni Mellal, Tétouan et Guercif. Environ 34 jeunes sont concernés, l'association rappelle détenir plus de 450 dossiers, des cas de disparitions, de détenus ainsi que de candidats à l'immigration. Certains sont des prisonniers ayant purgé leur peine, d'autres auraient passé plus de cinq mois en détention administrative. L'association a réitéré que cette opération de retour des Marocains emprisonnés par l'Algérie « rencontre encore de nombreuses difficultés techniques et procédurales ». Elle indique faire du plaidoyer lors de forum et rencontres internationales pour sensibiliser à la situation de ces ressortissants marocains qui se trouvent victimes de disparitions forcées. Le dernier en date remonte à la conférence internationale sur les disparus et les disparitions forcées, qui s'est tenue à Genève, en Suisse, les 15 et 16 janvier derniers.