Après avoir observé le silence sur l'enlèvement d'un citoyen espagnol, survenu le 14 janvier sur son territoire par un groupe terroriste, l'Algérie s'approprie sa libération. «Dès les premières heures de l'enlèvement, les hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ont donné des instructions pour déployer tous les efforts et mobiliser les moyens nécessaires afin de retrouver, de libérer et de veiller à l'intégrité de l'otage», a déclaré le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounès Magramane, lors d'un point de presse, organisé en présence de l'ex-otage. Une version à prendre avec prudence. Et pour cause, le Front de Libération de l'Azawad (FLA) a indiqué, mardi 21 janvier dans un communiqué, avoir réussi à libérer le touriste espagnol, Navarro Giane Gilbert, enlevé sur le territoire algérien. L'organisation, opposée au régime malien à Bamako, a annoncé avoir remis l'ancien otage aux autorités algériennes. Depuis le retrait du gouvernement malien de transition des accords d'Alger, acté le 25 janvier 2024, les relations entre l'Algérie et les groupes Touaregs sont plutôt bonnes. En témoigne l'audience accordée, le 26 février 2024, par le président Tebboune à des représentants de mouvements pour la libération de l'Azawad, signataires en 2015 des accords d'Alger. L'accueil réservé, mercredi, au touriste espagnol libéré au siège du ministère algérien des Affaires étrangères a coïncidé avec l'arrivée à Alger du chef du Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (AFRICOM), le général Michael Langley. Le responsable américain a été reçu par le général Said Chengriha et le président Abdelmadjid Tebboune.