Convié à la CGEM, ce mercredi 22 janvier, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a tenu un langage de vérité, concernant la fiscalité et le cap économique et social fixé par l'Exécutif. Il est revenu sur les opportunités générées par l'organisation de la CAN 2025 et du Mondial 2030. Suivez La Vie éco sur Telegram On lui connaît plusieurs qualités dont sa maîtrise des finances publiques et la fiscalité ainsi que son franc-parler. Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, reçu à Casablanca ce mercredi 22 janvier par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a également usé de ses attributs didactiques et de persuasion. Invité par le patronat pour débattre autour des dispositions de la Loi de finances 2025, celui qui est aussi président de la Fédération Royale marocaine de football, a profité de la tribune de la CGEM afin d'expliquer de façon très claire le cap fixé par l'Exécutif en matière de construction de l'Etat social et de la politique fiscale qui sera menée à moyen terme. Dans son exercice consistant à dresser un bilan d'étape du gouvernement en matière fiscale, le ministre a rappelé, entre autres, qu'en 4 ans, les recettes fiscales ont progressé de 100 MMDH. Ce qui a élargi les marges de manœuvre du gouvernement. Et ce, afin de financer les projets sociaux cruciaux que sont le dialogue social, l'aide directe destinée aux familles démunies ainsi que l'AMO Tadamon. Une avancée en matière de justice fiscale Lors des multiples échanges fructueux entre les membres de la CGEM dont son président Chakib Alj et le ministre, accompagné de plusieurs directeurs généraux relevant du département de l'Economie et des finances, le patronat a salué les performances fiscales du gouvernement. Il y voit une amélioration de la justice fiscale, avec l'élargissement de l'assiette fiscale via, entre autres, la réforme de l'IS et l'instauration du système probant de la retenue à la source qui a fait ses preuves en termes de rentabilité fiscale. Outre le bilan économique et social du gouvernement, dressé par Lekjaa avec des chiffres à l'appui, son allocution a été ponctuée de réflexions allant dans le sens du renforcement de la confiance entre le secteur privé et l'Etat. Rôle du secteur privé aux côtés de l'Etat «Le secteur privé, incarné par les entreprises, est un partenaire clé de l'Etat», a martelé le ministre. Selon lui, la CGEM a un rôle crucial à jouer aux côtés du gouvernement, notamment dans plusieurs chantiers dont les réformes socioéconomiques et fiscales, la lutte contre l'informel ou encore l'organisation de la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. D'ailleurs, le patronat aura sa place au sein de la task-force qui sera créée au Maroc pour le succès de l'organisation du Mondial 2030. Lekjaa a exprimé clairement à la CGEM son souhait de voir plus d'entreprises marocaines décrocher davantage de lots de marchés publics entrant dans le cadre de l'organisation de la CAN 2025 et du Mondial 2030. Deux compétitions qui mobiliseront plusieurs milliards de dirhams d'investissements. Notons que le ministre est disposé à donner plus de visibilité au patronat quant à la cartographie et au cahier des charges des différents projets d'infrastructures qui seront réalisés pour l'organisation des deux compétitions phares. Autre point important abordé au registre du renforcement de la confiance entre l'Etat et le secteur privé : l'amnistie du cash. Lekjaa qui a rappelé que l'intégration de l'informel au secteur formel est une priorité du gouvernement a assuré aux chefs d'entreprise qu'aucun amnistié ne fera l'objet de contrôle fiscal en 2025. Au final, le ministre délégué chargé du Budget a réussi à faire comprendre à l'auditoire la pertinence du cap économique et social fixé par l'Exécutif, tout en démontrant que le secteur privé est un partenaire de choix pour le succès des différentes réformes structurelles et celui de l'organisation de la CAN 2025 et du Mondial 2030.