Le lobby espagnol des agriculteurs se mobilise ce mardi 24 mai à Bruxelles pour demander l'application de la sentence du tribunal européen annulant l'accord agricole Maroc-Union Européenne sous prétexte qu'il couvre également le « territoire du Sahara Occidental ». Un responsable de la Coordination espagnole des organisations des agriculteurs et des éleveurs de bétail, va « exiger » ce mardi après-midi adu Parlement Européen l'application immédiate de cette sentence, rapporte le site espagnol AGROPLACE. Andrés Góngora (Almeria), seul représentant des agriculteurs espagnols à la Conférence organisée par le parlement européen en vue cette sentence, entend ainsi faire part des répercussions de cet accord sur le secteur de la culture fruitière et maraichère espagnol. Selon la COAG, les exportations des tomates marocaines vers l'UE ont augmenté de 71% en octobre, +6% en Novembre, +7% en Décembre, +18% en janvier, +12% en Février et +14% en Mars, comparé à la moyenne des trois derrières années. Selon AGROPLACE, la campagne 2015/16 a été catastrophique pour la production de tomates en Espagne et en général pour l'UE. « Il s'agit d'un accord qui porte beaucoup préjudice à l'économie des multiples zones de production européennes », estime Góngora, précisant qu'il « rend vulnérable la législation européenne en matière de commercialisation des fruits des légumes frais » en provenance du Maroc. Selon lui, le consommateur européen ne peut distinguer si ce produit « provient du Maroc ou du Sahara occidental d'où l'atteinte à ses droits ».