Le conseiller de l'Agriculture et de la pêche de la région autonome d'Andalousie, Martín Soler prétend que le Maroc fait entrer dans l'Union Européenne (UE) à travers un port français et commercialise de tonnes de tomates et ce, en dessous du prix d'entrée établi par l'accord de partenariat (0,46 euros / kg). Il confirme ainsi le éléments présent dans le rapport de la COAG (Coordination des organisations d'agriculteurs et d'éleveurs d'Almería). Selon un communiqué de la COAG (Coordination des organisations d'agriculteurs et d'éleveurs d'Almería) cité par « Teleprensa » le Maroc a violé l'accord de partenariat établi entre l'UE et le Maroc. À cet effet, une lettre a été adressée à la Commission de l'UE et au ministère espagnol en charge de l'Agriculture pour dénoncer l'action présumée du Maroc et demander aussi des sanctions. L'organisation insiste par ailleurs sur le contrôle au niveau des frontières et appelle le gouvernement espagnol à prendre des mesures adéquates face à une « situation qui se répète chaque année au mois de janvier ». La position du Maroc gène considérablement l'Espagne qui est le concurrent direct du Royaume en matière d'exportation de tomate dans l'UE. L'attitude présumée du Maroc a conduit selon les constations de la COAG à l'effondrement des prix à la source à Almeria, au moment où la région connait un pic de production de tomates. Les exportations de tomates marocaines sur le marché européen n'ont cessé de croître ces dernières années. Ainsi, entre la saison agricole1999-2000 et celle de 2007-2008, il y a eu une augmentation de 58,2%; ce qui s'est traduit par une congestion dans les marchés espagnols entraînant chaque année des crises au niveau de prix et d'écoulement de la tomate. Sur les 9 premiers mois de l'année 2007, les exportations marocaines ont atteint 88,3 millions d'euros soit environ 1 milliard de dirhams. De plus, le Maroc avait demandé depuis 2002, une augmentation de 45% à l'exportation de tomates vers l'UE dans la négociation du chapitre agricole de l'accord d'association entre Bruxelles et Rabat. Cette faveur demandée par le Maroc n'était pas de bonne augure pour les producteurs espagnols ayant le même produit au prix identique que le Maroc. La bonne saison agricole cette année avec les fortes précipitations qu'à connu le Royaume chérifien, a influé positivement sur les exportations de fruits et légumes. C'est pourquoi les agriculteurs d'Andalousie s'inquiète de l'effritement sur leur marché de prédilection.