Des agriculteurs et des représentants de la Coordination des organisations des agriculteurs et des éleveurs en Espagne (COAG) à Grenade, Almeria et Malaga ont organisé, hier, un sit-in au niveau du poste d'inspection aux frontières du port de Motril. L'occasion pour eux de «dénoncer le manque d'inspections et de moyens pour l'entrée de produits à base de fruits et légumes en provenance de pays tiers», écrit le média local Granada Hoy. Mais ce sont bel et bien les importations marocaines qu'ils visent. D'ailleurs, dans une déclaration au média, le secrétaire provincial du COAG Granada, Miguel Monferrer a déclaré clairement qu'année après année, les quotas signés avec le Maroc «sont dépassés», fustigeant le «manque de contrôle» au niveau des frontières. Au cours de la manifestation, les représentants de la COAG ont annoncé qu'ils intensifieraient le contrôle sur les entreprises transportant «des produits en provenance de pays tiers en secret, avec des risques phytosanitaires et le problème que cela peut générer pour la sécurité alimentaire». L'occasion pour le secrétaire provincial du COAG Granada d'évoquer la question de «l'étiquetage de produits en provenance du Maroc comme étant espagnols» Pour sa part, le responsable des fruits et légumes du COAG et secrétaire provincial du COAG à Almería, Andrés Góngora a critiqué le fait que l'Union européenne «encourage les importations [au détriment de] la production européenne». Et de comparer les tomates marocaines de à «la dynamite» pour la tomate produite en Espagne. Les organisateurs du sit-in comptent mener à nouveau une action pareille en coordination avec des agriculteurs de Murcie et d'Aragon le 13 décembre prochain, informe Ganada Hoy.