Le Secrétaire général de la Coordination des organisations des agriculteurs et des éleveurs (Coag) de Grenade, Miguel Monferrer, a exprimé l'inquiétude des agriculteurs qui craignent, qu'à travers la nouvelle ligne maritime Tanger-Motril, davantage de produits agricoles provenant du Maroc entrent dans le marché espagnol ce qui, selon lui, nuit au principe de la concurrence. «Si la nouvelle ligne avec Tanger sert pour amener des produits ou services d'autres types pour d'autres secteurs, il n'ya pas de problème, mais s'il s'agit de produits qui affectent notre secteur, nous ne pouvons que faire part de notre inquiétude face à l'arrivée de camions chargés de produits agricoles dans les provinces de Grenade et Almeria en provenance du Maroc », a-t-il souligné. Monferrer a rappelé que son syndicat s'est déjà plaint de l'inondation des marchés européens avec de la tomate marocaine et autres produits agricoles. Selon lui, l'ouverture de la nouvelle ligne Motril-Tanger suscite la polémique non seulement en raison du manque d'inspecteurs pour superviser les produits, mais également en raison de la division qu'elle crée dans les différents secteurs. Un argument que ne semble pas partager le président de « la Asociación de Empresarios de la Costa Tropical », Luis Martín selon lequel, cette ligne constitue une source de richesse : « C'est une opportunité magnifique pour faire plus de commerce et nous pensons que cela va se refléter sur notre économie et la création d'emplois ». Il en est de même du président de la Chambre de commerce de Motril, Ángel Gijón qui parle de « pont d'union entre deux continents et particulièrement avec une région en plein essor ».