Les représentants de l'Union Européenne et le Maroc, ont achevé la révision du protocole de l'accord d'association entre les deux parties signé en 2003. Le nouvel accord sur le volet agricole prévoit une augmentation du quota actuel ainsi que le prix de vente selon « El Pais » qui se fait relaye le mécontentement des agriculteurs espagnols. Les négociations pour le renouvellement de l'accord avaient commencé en Février 2006. Avant même l'entrée en vigueur du nouvel accord, les producteurs espagnols sont déjà sur la sellette. Les organisations agricoles et la Fédération des Producteurs et Exportateurs de Fruits et légumes (Fepex) craignent un impact négatif de l'entrée massif en Europe des produits agricoles marocains, qui selon elles, entraînera une baisse des prix en Espagne, surtout en ce qui concerne les tomates, les haricots verts, les agrumes, les poivrons et les fraises. Ainsi, les agriculteurs à Almeria ont déjà annoncé des manifestations de protestation. Selon « El Pais », les préoccupations des producteurs ibériques sont partagées par leurs homologues d'autres pays de l'UE, tels que la Belgique, les Pays-Bas ou la Pologne. En compagnie des espagnols, ces derniers auraient envoyés une lettre à la Commission et demandent de prendre en compte les intérêts du secteur au sein de l'UE. Pour rappel, l'accord datant de 2003 prévoit l'exportation vers l'UE d'environ 220.000 tonnes de tomates entre octobre et mai. Le Maroc aspire a augmenter de 200.000 tonnes, la quantité initialement autorisée par l'accord. Le nouvel accord Maroc-UE vu de l'Espagne La Coordination des organisations d'agriculteurs et d'éleveurs de la région d'Almería (COAG) est montée au créneau pour dénoncer le nouvel accord agricole entre le Maroc et l'Union Européenne. Le président de la COAG-Murcie, Pedro Lencinas, a déclaré aujourd'hui 9 février lors d'une conférence de presse, faisant référence au nouvel accord signé en l'Union Européenne et le Maroc que l'UE à « ouvert une porte » aux producteurs marocains de fruits et légumes au lieu « de les apprendre à pêcher ». Les agriculteurs, par la voie du président de la COAG-Murcie pensent que le nouvel accord qui verra les exportations marocaines de fruits et légumes augmentées affecterait toute la production de la région de Murcie notamment les tomates, les poivrons, les melons ou les pastèques. Ils ajoutent par ailleurs qu'ils n'ont pas besoin de subvention de la part de l'UE mais que les accords avec le Maroc créent une concurrence déloyale.