chambre criminelle de première instance près la Cour d'appel de Beni Mellal a condamné, mardi soir, les coupables dans le cadre de l'affaire de Khadija O. à un total de 226 ans, dont des peines de 20 ans de réclusion criminelle et un an de prison avec sursis, assorties d'amendes de dédommagement totalisant 200 000 dirhams. Dans le cadre de cette affaire, 14 personnes ont été reconnues coupables de «viol sur mineure, enlèvement, séquestration et usage de torture avec l'aide de plusieurs personnes, bénéfice de services présentés sous la contrainte par une victime de traite des êtres humains, fuite des lieux des crimes pour échapper à la responsabilité civile ou pénale, constitution d'une bande organisée et non-assistance à personne en danger». Le tribunal a condamné 11 des mis en cause à 20 ans de réclusion chacun. Un accusé mineur a été condamné à trois ans, tandis que deux autres ont eu des condamnations avec sursis, un de deux ans et l'autre d'un an. La sordide affaire a été révélée en août 2018, lorsque des avocats et des acteurs de la société civile locale ont révélé le cas de Khadija, mineure de 17 ans au moment des faits, issue du village de Oulad Ayad (région de Béni Mellal). Enlevée et séquestrée par un homme de 28 ans aidé par un groupe d'autres jeunes, elle a été tatouée sur le corps, en plus d'avoir subi des sévices sexuels à répétition.