Le bras de fer entre les syndicats et le ministère de l'Education nationale est loin de se terminer. Depuis plus d'un an la tension ne cesse de monter et encore une fois la coordination du syndicat national d'enseignement de la CDT et la fédération nationale de l'enseignement (FNE) ont appelé à une grève nationale le lundi 5 avril 2021, accompagnée de manifestations devant les directions régionales, et de sit in de protestation devant le ministère de l'Education à Rabat, accompagnée du port du badge rouge tout au long de ces jours. Dans un communiqué le FNE a condamné "la répression et soutient les protestations des travailleurs de l'éducation". Il a renouvelé sa demande de «résoudre les problèmes urgents dans une situation sans précédent dans le secteur de l'éducation occasionnée par la pandémie du coronavirus. La FNE qui fustige les comportement de la tutelle, s'insurge contre "la liquidation des acquis historiques réalisés avec des sacrifices massifs du peuple marocain". Le syndicat a averti que «le ministère de l'Education nationale a fermé la porte au dialogue avec les six syndicats de l'enseignement, il y a plus de deux ans, soit depuis le 25 février 2019. Entre autres griefs reprochés à leur tutelle, le syndicat a indiqué que le ministère "n'a trouvé aucun moyen pour répondre aux luttes et aux protestations lancées par les travailleurs du secteur autre que la répression systématique, l'intimidation, le harcèlement et les représailles." Dans le communiqué, le syndicat a exprimé sa "solidarité avec les victimes de poursuites judiciaires et les victimes de répression dans divers lieux", dénonçant dans le même sens "les formes de répression policière et les restrictions systématiques avec lesquelles les protestataires sont confrontés partout avec une violation du droit de grève. " En plus, il a renouvelé son "rejet de toutes les décisions de représailles en déduisant les salaires des grévistes et en leur refusant toute promotion". Comme solution, le syndicat a souligné que "la seule et unique solution pour désamorcer la tension dans le secteur de l'éducation est de répondre immédiatement aux demandes urgentes des travailleurs de l'éducation, de mettre fin aux représailles et d'adopter un dialogue réel et sérieux avec les syndicats qui vont mener à des solutions pratiques".