Plus de trois mois après le début de la crise sociale en France, une instance internationale qui est l'ONU critique (enfin) la France pour sa gestion de crise. En France, depuis le 17 novembre, le mouvement des « Gilets jaunes » a vu le jour pour dans un premier temps critiquer la hausse des prix du carburant et de fil en aiguille, leurs revendications soutenues par plus de 60 % des Français en janvier se sont transformer pour dénoncer la baisse du pouvoir d'achat. Et depuis quelques semaines déjà la colère des Français s'est plus généralisée et dénonce désormais les violences policières, toujours défendues par le président Emmanuel Macron. Lors de l'acte 16 samedi dernier, de nouvelles violences policières à l'encontre de manifestants ont animé le seizième samedi de mobilisation des « Gilets jaunes », le Haut-commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a exprimé son mécontentement face à « l'usage excessif de la force ». « Nous encourageons le gouvernement à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force », a déclaré Michelle Bachelet dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève. La responsable onusienne se hisse en revanche, du côté des « Gilets jaunes » en soutenant que « ce qu'ils considèrent comme leur exclusion des droits économiques et de la participation aux affaires publiques ». « Les inégalités touchent tous les pays », a-t-elle ajouté. « Même dans des Etats prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux ». Michelle Bachelet a même comparé la situation en France avec celle au Soudan et en Haïti. Elle justifie cela par le fait que les manifestants « réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même selon certaines informations des exécutions extra-judiciaires ». En critiquant la France pour sa gestion de crise, l'ONU rejoint le Parlement européen, qui a condamné en février l'usage du LBD (Lanceur de Balle de Défense).