Depuis maintenant trois mois que le mouvement des gilets jaunes dure, les manifestants ont entamé hier, samedi 2 février, leur douzième semaine de mobilisation. Le ministère de l'Intérieur a recensé 58.600 manifestants dans toute la France contre 69.000 la semaine dernière. A Paris, le parquet annonce 33 interpellations dont 21 gardes à vues. Les défilés de samedi étaient majoritairement dédiés aux manifestants blessés, suite au refus du gouvernement de suspendre l'usage du Lanceur de Balle de Défense (LBD) par les forces de l'ordre. Mais l'initiative intervient aussi après la blessure de Jérôme Rodrigues, qui a affirmé avoir été atteint à l'œil lors de l'acte 11, par un tir de LBD. Ce douzième samedi a de nouveau été marqué par des heurts à Paris et Bordeaux (17 interpellations) et par un grand rassemblement à Valence. « Tout le pied semble cassé » Malgré cette nouvelle contestation, liée à la violence policière, quelques blessés qui affirment avoir été blessés par l'arme qui fait polémique. Parmi eux, se trouve le président du syndicat lycéen, « l'Union Nationale Lycéenne », Louis Boyard, qui affirme sur Twitter avoir été victime d'un tir de LBD au pied. « Tout le pied semble cassé », écrit-il sur sa publication. « Si moins d'incidents sont à déplorer, je condamne fermement les dégradations et violences qui ont été commises », a réagi sur Twitter le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Celui-ci a reconnu que cette arme avait été utilisée plus de 9.200 fois depuis le début des contestations et pouvait « blesser ».