La célébration du premier anniversaire des Gilets Jaunes a été assez mitigée. Les sympathisants du mouvement sont bien sortis dans les rues de France, histoire de raviver la flamme de leur cause, mais se sont bien attiré le mécontentement de l'Intérieur, suite aux cassages causés par des blacks blocs. Loin des 300 000 sympathisants sortis le 17 novembre 2018, les Gilets Jaunes, au nombre de 28 000 (le 16 novembre 2019), voulaient fêter un anniversaire dans une ambiance « bon enfant », en se rassemblant au niveau des ronds-points et autres points de rassemblement habituels, mais ils se sont retrouvés confrontés aux forces de l'ordre, qui sont intervenues face aux casseurs des masques noirs, notamment à Paris. Selon les chiffres officiels, 289 individus ont été interpellés, dont 173 au sein de la capitale française. Les rangs des Gilets Jaunes se sont ainsi retrouvés « envahis » par des membres du mouvement blacks blocs, dont « l'objectif » est de causer la zizanie et l'anarchie, profitant du mouvement de masse pour se lancer dans des affrontements avec la police. Face à cette situation, la manifestation de Paris a été tout simplement annulée par la police, qui n'a pas cherché à s'attarder sur les intentions des Gilets Jaunes de manifester « pacifiquement ». Jérôme Rodrigues, visage bien connu du mouvement, s'est exprimé aux médias locaux concernant cette situation « anarchique », indiquant « Je ne cautionne pas, j'explique que la frustration emmène une certaine violence. Il y a la frustration des gens qui sont dans la rue depuis un an, qui ne sont pas écoutés, qui sont éclatés. Et là, il y a la frustration de ne même pas nous laisser manifester, nous laisser utiliser cet outil démocratique qu'est la manifestation. Il est là le problème ». Celui-ci a, par ailleurs, partagé sur son compte Twitter, plusieurs scènes des interventions « musclées » de la police vis-à-vis des présents, allant même à se poser la question sur une certaine « complicité » entre blacks blocs et force de l'ordre. ??? Bienvenue en Macronie !! ?@alancelin @GalouRoti @RaquelGarridoFr @Poulin2012 @YLeBolloch @tropical_boy @T_Bouhafs @PLudosky @AA_Avocats @LDH_Fr @gaulois_l @GaccioB @DidierMaisto @FlyRiderGj @Poulin2012 @ChibracN pic.twitter.com/iBGUSVwG7u — Jerome Rodrigues Officiel (@J_Rodrigues_Off) November 16, 2019 ???Des casseurs protégés par la police ???? Bienvenue en Macronie ! https://t.co/J61Xwzpcs3 — Jerome Rodrigues Officiel (@J_Rodrigues_Off) November 16, 2019 De plus, Rodrigues a partagé un autre message d'une sympathisante, dans lequel celle-ci indique qu'un Gilet Jaune a perdu son œil, suite à un tir de lanceur LBD, pourtant interdit d'usage lors des manifestations, pour les dégâts que ce genre d'arme peut causer. ??? Quand l'histoire de France s'écrit en lettre de SANG ! https://t.co/nlL0ZncA3s — Jerome Rodrigues Officiel (@J_Rodrigues_Off) November 17, 2019 En tout cas, le premier anniversaire de la naissance du mouvement de contestation n'est pas passé inaperçu, quoique les sympathisants du mouvement auraient aimé que les choses se passent différemment. En effet, les casseurs des blacks blocs ont renversés des voitures, allumés des feux et vandalisés certains magasins, face à quoi les forces de l'ordre sont intervenues avec des jets d'eau et des grenades lacrymogènes. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, n'a pas ménagé ses mots durant son passage sur « Le grand rendez-vous » sur Europe 1. Celui-ci a indiqué que la célébration du 16 novembre a été gâchée par des « brutes » et des « voyous », dont le seul objectif est de causer la zizanie. Castaner a ainsi déclaré « Hier, ce qu'on a vu, c'était effectivement peu de manifestants, mais des brutes et des voyous qui étaient venus pour en découdre avec les forces de l'ordre ». De plus, le ministre a indiqué qu'« Il faut distinguer les revendications initiales des Gilets Jaunes, cette colère profonde, qui venait de loin, qu'il nous fallait entendre et que nous avons entendue et ceux qui, très vite, n'ont eu pour moteur que la haine et la violence », faisant la différence entre les différentes parties qui étaient présentes lors du premier anniversaire du mouvement de contestation. Il faut distinguer les revendications initiales des « gilets jaunes », cette colère profonde, qui venait de loin, qu'il nous fallait entendre et que nous avons entendue et ceux qui, très vite, n'ont eu pour moteur que la haine et la violence.#LeGrandRDV pic.twitter.com/L11NI4r0Hs — Christophe Castaner (@CCastaner) November 17, 2019