Et finalement, l'Istiqlal a son secrétaire général, après plusieurs mois d'incertitudes et de combats, verbaux et souvent physiques aussi. Et c'est Nizar Baraka, élu après une journée marathon, mais une journée calme, où les luttes sourdes se sont déroulées en coulisses. Et le score est sans appel : 924 pour Nizar Baraka et 230 pour Hamid Chabat. Pour l'instant, les choses sont encore calmes, en dépit d'un léger mouvement des éléments des forces de l'ordre, qui ont mis leurs casques et se sont déployés, d'une manière visible, au moment où les partisans de Chabat commençaient à s'énerver, et que Hamdi Ould Rachid déployait sa bonne humeur... Les membres du Conseil national du parti de l'Istiqlal vont élire maintenant les 26 membres du Comité exécutif, avec plusieurs courants en lice : celui de Hamdi Ould Rachid, le nouvel homme fort du parti, puis « Bila Haouada » le courant fondé par le Dr el Fassi après sa défaite contre Chabat en 2012 et qui a contribué à affaiblir sensiblement Chabat, et celui de ladite 3ème voie, portée initialement par Abdallah Bakkali, Abdelkader el Kihel et Adil Benhamza. Le grand enjeu de cette phase électorale istiqlalienne, en plus de l'élection du secrétaire général, est celle des 26 membres de ce Comité exécutif, car des équilibres nés de cette élection dépendra la nouvelle et future orientation du parti de l'Istiqlal. Nous y reviendrons plus en détail.