Hamid Chabat a quitté prématurément la réunion du comité exécutif de l'Istiqlal, mardi 18 juillet à Rabat. En cause: le refus des membres du comité de reporter la date du prochain congrès du parti. Après un vif échange, la réunion du comité exécutif de l'Istiqlal, mardi 18 juillet, s'est poursuivie sans le secrétaire général du parti. Hamid Chabat a claqué la porte, après que les membres de cette instance ont refusé de reporter la date du prochain congrès prévu du 29 septembre au 1er octobre 2017. Le comité exécutif a ainsi fini par valider plusieurs décisions du comité préparatoire du congrès, notamment la date des congrès régionaux et du 17e congrès du parti de la Balance. Ces décisions ont été dénoncées par le courant pro Chabat comme contraires au règlement interne du parti qui précise que c'est au secrétaire général de présider la réunion du comité exécutif. Mais pour les détracteurs de Chabat, ce dernier, «sentant sa fin proche, cherche à tout prix à gagner du temps pour rester le plus longtemps possible à la tête du parti». Par ailleurs, à l'approche du congrès, Nizar Baraka, l'un des principaux candidats au secrétariat général de l'Istiqlal, tient depuis plusieurs semaines des réunions régionales pour réunir le soutien nécessaire à sa candidature. Il est en cela soutenu par le courant Hamdi Ould Rachid qui cherche à évincer Chabat, ainsi que par le courant «bila Hawada» mené par Abdelouahed El Fassi. Nizar Baraka est également soutenu par d'autres cadres, notamment Karim Ghellab et Taoufik Hejira, tous favorables à un candidat qui dispose de «l'unanimité démocratique». «C'est-à-dire un candidat issu de tractations avant le congrès et qui aura une majorité confortable pour éviter au parti les frictions internes au sein de l'Istiqlal. Et ce, à l'instar des précédents secrétaires généraux du parti», explique un carde du parti. De leur côté, plusieurs membres appartenant au courant Chabat multiplient les annonces de candidature. Dans ce sens, Adil Benhamza a récemment fait part, sur les réseaux sociaux, de son intention de se porter candidat, outre Hamid Chabat qui veut rempiler pour un deuxième mandat à la tête du parti. Des échos font même état d'une potentielle candidature d'un autre proche de Chabat, à savoir Abdelkader El Kihel. La guerre des clans semble déclarée, chacun tente de mettre la pression sur le camp adverse pour prendre le pouvoir.