L'approvisionnement de Zagora en eau potable est « une priorité » et le gouvernement s'attelle à trouver une solution définitive pour pallier le manque qu'accuse la province en cette matière vitale, a affirmé mercredi à Zagora la secrétaire d'Etat chargée de l'Eau, Charafat Afailal. Le problème rencontré au niveau de la province est lié à la raréfaction des ressources hydriques au niveau de ce territoire, a indiqué la secrétaire d'Etat lors d'une rencontre de communication avec les élus locaux et les représentants de la société civile, notant que Zagora connait effectivement « une crise d'eau » et tous les partenaires concernés s'activent à trouver une solution appropriée pour résoudre ce problème. Tous les partenaires concernés mobilisent leurs efforts en vue d'apporter rapidement une solution efficiente à cette problématique, a souligné Mme Afailal, estimant que les mesures et les projets urgents mis en œuvre permettront de résoudre le manque d'eau potable au niveau de Zagora d'ici l'été 2018. Pour sa part, le gouverneur de la province de Zagora, Abdelghani Samoudi, a affirmé que la situation hydrique dans certaines zones est « très préoccupante », notant que la mobilisation des moyens pour renforcer les infrastructures hydrauliques au niveau de la province est une question urgente afin d'alimenter les habitants en eau potable. Cette rencontre a été également marquée par des exposés présentés par les représentants de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa-Drâa axés notamment sur la situation des ressources hydriques dans la province et les perspectives d'avenir. Dans son exposé, le directeur de l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa-Drâa, Mhamed El Feskaoui, a souligné que la province de Zagora dispose d'un potentiel hydrique important évalué à près de 400 millions m3, dont 300 millions m3 d'eau de surface et 100 millions m3 d'eau souterraine répartis sur huit nappes phréatiques. Il a également indiqué que ce potentiel est utilisé pour l'irrigation de 30 mille hectares, l'approvisionnement en eau potable de 307 mille habitants de la province en plus de 20 établissements touristique. Ce potentiel, poursuit-il, est réparti de manière inégal sur l'ensemble du territoire de la province et la qualité d'eau varie aussi selon les nappes phréatiques, notant que cette situation explique la mise en place d'une station de déminéralisation, en vue d'améliorer à court terme la qualité de l'eau pour la population, et la réalisation à long terme d'une adduction régionale à partir du barrage d'Agdez qui est en cours de réalisation. La visite de travail qu'effectue la secrétaire d'Etat à Zagora s'inscrit dans le cadre du suivi de la situation hydrique et des conditions d'alimentation en eau potable des populations au niveau des différentes provinces du Royaume.