Charafat Afailal, ministre chargée de l'eau à Agadir Dans le cadre de ses activités gouvernementales, Charafat Afailal, ministre auprès du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'Eau, a présidé, hier mardi au siège de la Wilaya d'Agadir, les travaux du conseil d'administration de l'Agence du bassin hydraulique de la région Souss Massa Drâa, en présence du Wali, des gouverneurs, des élus et des services extérieurs concernés. De prime abord, Lyazid Zellou, le wali de la région SMD, a mis l'accent sur l'importance stratégique des ressources hydriques, tout en mettant l'accent sur les efforts consenties, dans la synergie de toutes les parties intervenantes, en vue de juguler les effets de la pénurie d'eau, à travers des mesures maitrisées et fécondes. Dans son discours, Charafat Afailal, ministre chargée de l'eau, n'a pas manqué non plus de souligner ce statut névralgique de l'eau, dans l'expansion économique et sociale et son rôle sensible dans l'instauration de la paix et la sécurité sociales. Cette position vitale, poursuit la responsable gouvernementale, constitue également un indicateur de fond sur lequel se base l'organisme universel au niveau du développement humain. Tout en se félicitant de la politique anticipative et mobilisatrice que notre pays ne cesse de prôner, depuis belle lurette, par le truchement de la mise en place des équipements hydrauliques d'envergure, notamment des moyens et grands barrages, ainsi que le perfectionnement de l'expertise en termes de maîtrise et de rationalisation des ressources hydriques, axées sur la bonne gouvernance, l'approche participative, l'intégration, la solidarité entre régions et l'équité spatiale, la ministre affirme que notre pays s'est érigé, dans ce sens, en pionnier, voire en modèle incontestable aussi bien local que régional. Par ailleurs, l'intervenante a mis en exergue les dispositions de la loi 10-95, relative à la réforme institutionnelle de la gestion des eaux, en matière de l'implantation des principes de la gouvernance, la mise en œuvre des mécanismes pour activer la déconcentration et la décentralisation, à propos de la gestion de l'eau, par le biais de démarches intégrées et inclusives. A cet effet, la constitution des agences des bassins hydrauliques représente un outil de taille, permettant la mise en fonction de tous les dispositifs requis, en particulier la confrontation de la régression des ressources hydriques, la répartition inégale entre zones, la pression soutenue sur les nappes phréatiques, la forte demande sur l'eau, en plus de la problématique des inondations et des pollutions. Dans le même sillage, Charafat Afailal se dit engagée à insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur de l'eau, particulièrement les agences des bassins de l'eau, conformément aux orientations du gouvernement, visant le renforcement de la stratégie nationale de l'eau et l'appui des plans sectoriels et des grands projets agricoles et la solidarité des régions, à travers le virement de l'eau. A ce propos, il est question, annonce la ministre, que son département s'attelle à la préparation du plan national de l'eau qui constituera une référence nodale de la politique nationale hydrique intégrée, tenant en compte les aspirations et les objectifs de tous les opérateurs et les intervenants du secteur de l'eau. Cette stratégie nationale, fait savoir Charafat Afailal, sera incessamment présentée à la dixième édition du Conseil supérieur de l'eau et du climat. Concernant l'activité hydraulique dans le Souss Massa Drâa, la ministre considère que l'action de l'agence du bassin du SMD constitue une recommandation tout indiquée à toutes les autres agences, à travers la consultation des divers intervenants, ce qui a permis l'élaboration des programmes innovants. A ce propos, il y a lieu d'évoquer les différentes initiatives en direction des projets structurants prioritaires, par l'intermédiaire des actions partenariales et contractuelles, au niveau des nappes phréatiques, en tant que réserve stratégique de l'eau, en plus des efforts en matière de l'assainissement des eaux industrielles, pour contrecarrer les effets de la pollution, de l'assainissement liquide dans le monde rural, l'économie des eaux d'irrigation, de l'usage des eaux usées après traitement, de la désalinisation de l'eau de mer pour des fins de consommation potable et d'arrosage, de collecte des eaux pluviales et de captage des eaux brumeuses, par l'utilisation des filets... Après la présentation de Mohamed Feskaoui, directeur de l'Agence du bassin hydraulique au cours de laquelle il a fait état du bilan provisoire de l'exécution du budget au titre de l'année 2013, du projet budget et du programme d'action de l'Agence pour le compte de l'année 2014 et la situation hydrologique, le CA de l'ABH de Souss Massa et Draa a été, donc, une occasion pour discuter les différents défis qu'affrontent ces régions, notamment ceux qui concernent la surexploitation des ressources en eau dans un contexte de rareté et de sécheresses aggravée par le développement des superficies d'irrigation privées. En plus de la raréfaction des ressources en eau, de la répartition inégale dans l'espace et dans le temps, et de la pollution, d'autres contraintes pour le développement durable des ressources en eau du bassin du Souss Massa et Draa sont posées, il s'agit notamment des inondations et de l'érosion.