La Secrétaire d'Etat chargée de l'Eau, Charafat Afilal, inspecte depuis mercredi dernier, les chantiers structurels visant à offrir aux communes de la Vallée centrale du Drâa une autosuffisance hydrique et un approvisionnement pérenne en eau potable. Entre autres, Afilal s'est enquise de l'état d'avancement des travaux dans le barrage d'Agdz et de la station de dessalement d'eau de Zagora. Sur le chantier du barrage d'Agdz, situé à 91 km de Zagora, les pelleteuses avalent la terre à une cadence appuyée. Dans la matinée du mercredi 25 octobre, la Secrétaire d'Etat chargée de l'Eau Charafat Afilal a mené une visite d'inspection sur le site de ce projet structurel qui promet, dès son entrée en service en 2021, d'offrir une solution pérenne aux pénuries hydriques dont souffre la vallée centrale de Drâa à cause de son climat aride. Ce barrage en béton compacté sera de 110m de hauteur sur fondation avec une longueur en crête de 317m. D'après les éclaircissements fournis par Afilal, « ce projet est destiné à apporter une réponse radicale à la problématique de l'eau dans la vallée du Drâa Central, depuis Agdz jusqu'au M'hamid El Ghezlane en passant par Tagounite, Tamegroute et d'autres communes rurales. Son taux d'achèvement a dépassé les 13%. Nous avons essayé d'accélérer le rythme des procédures et les travaux progressent désormais au rythme souhaité, surtout que la réalisation d'une voie de 18 km reliant le barrage à la route nationale a été complétée, ce qui permettra un avancement rapide des travaux.» En effet, ce tronçon a consommé un effort et un temps considérables, mais le jeu en valait la chandelle. En plus de faciliter l'accès des machines au chantier, la route a permis de désenclaver 13 communes rurales installées sur son passage et de les raccorder à la route nationale. Selon le témoignage d'Hassan Aït Bamoumen, président de la commune d'Aflandra qui accueille ce barrage sur ses terres, l'édifice est une solution durable accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. «Personne ne conteste le fait que Zagora souffre de la rareté des ressources en eau potable, et ce depuis des décennies. Cependant, c'est un souci saisonnier : quand la pluie est au rendez-vous, il ne se pose pas. Ce barrage donnera à l'intégralité des communes de la province de Zagora leur autosuffisance hydrique et couvrira leurs besoins en la matière». Dans la même journée, la Secrétaire d'Etat s'est dirigée vers Zagora pour s'enquérir de l'état d'avancement du projet de la station de dessalement d'eau de la ville. Chose connue et excepté pour une seule nappe phréatique, les eaux de la région contiennent un taux extrêmement élevé de sel. «Vous savez que les eaux souterraines de Zagora sont d'une qualité médiocre. Elles comportent un taux de sel qui dépasse parfois les 10 grammes par litre. C'est pourquoi la station de dessalement a été pensée pour fournir à la population locale une eau conforme aux standards de qualité nationaux», développe Afilal. Les délais de réalisation de ce projet ont souffert de certains obstacles, ce qui a conduit l'ONEP à rompre le contrat avec la société en charge de sa réalisation et à recourir aux services d'un autre prestataire. « Actuellement, les travaux progressent à un rythme soutenu, et l'exploitation de cette station est prévue pour l'été 2018 », conforte la Secrétaire d'Etat. La municipalité de Foum Zguid a été la troisième étape de la tournée régionale de la Secrétaire d'Etat. Dans cette localité de la province de Tata, Afilal a assisté le 26 octobre à un exposé délivré par le directeur de l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa-Drâa, et qui portait sur l'état actuel des ressources hydriques dans cette zone. Les explications se sont poursuivies avec une présentation détaillée de la situation de l'approvisionnement en eau potable dans la province. DNES à Zagora: Iliasse El Mesnaoui
*** L'approvisionnement de Zagora en eau potable est «une priorité» pour le gouvernement L'approvisionnement de Zagora en eau potable est «une priorité» et le gouvernement s'attelle à trouver une solution définitive pour pallier le manque qu'accuse la province en cette matière vitale, a affirmé mercredi à Zagora la secrétaire d'Etat chargée de l'Eau, Charafat Afailal. Le problème rencontré au niveau de la province est lié à la raréfaction des ressources hydriques au niveau de ce territoire, a indiqué la secrétaire d'Etat lors d'une rencontre de communication avec les élus locaux et les représentants de la société civile, notant que Zagora connait effectivement «une crise d'eau» et tous les partenaires concernés s'activent à trouver une solution appropriée pour résoudre ce problème. Tous les partenaires concernés mobilisent leurs efforts en vue d'apporter rapidement une solution efficiente à cette problématique, a souligné Afailal, estimant que les mesures et les projets urgents mis en œuvre permettront de résoudre le manque d'eau potable au niveau de Zagora d'ici l'été 2018. Pour sa part, le gouverneur de la province de Zagora, Abdelghani Samoudi, a affirmé que la situation hydrique dans certaines zones est «très préoccupante», notant que la mobilisation des moyens pour renforcer les infrastructures hydrauliques au niveau de la province est une question urgente afin d'alimenter les habitants en eau potable. Cette rencontre a été également marquée par des exposés présentés par les représentants de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa-Drâa axés notamment sur la situation des ressources hydriques dans la province et les perspectives d'avenir. Dans son exposé, le directeur de l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa-Drâa, Mhamed El Feskaoui, a souligné que la province de Zagora dispose d'un potentiel hydrique important évalué à près de 400 millions m3, dont 300 millions m3 d'eau de surface et 100 millions m3 d'eau souterraine répartis sur huit nappes phréatiques. Il a également indiqué que ce potentiel est utilisé pour l'irrigation de 30 mille hectares, l'approvisionnement en eau potable de 307 mille habitants de la province en plus de 20 établissements touristiques. Ce potentiel, poursuit-il, est réparti de manière inégale sur l'ensemble du territoire de la province et la qualité d'eau varie aussi selon les nappes phréatiques, notant que cette situation explique la mise en place d'une station de déminéralisation, en vue d'améliorer à court terme la qualité de l'eau pour la population, et la réalisation à long terme d'une adduction régionale à partir du barrage d'Agdez qui est en cours de réalisation. La visite de travail qu'effectue la secrétaire d'Etat à Zagora s'inscrit dans le cadre du suivi de la situation hydrique et des conditions d'alimentation en eau potable des populations au niveau des différentes provinces du Royaume.