Pour assurer l'équilibre entre la demande croissante en eau potable et les besoins du secteur agricole dans la province de Guelmim, la délégation régionale de l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa-Drâa a lancé un programme ambitieux qui prévoit des investissements de l'ordre de 21,5 millions de dirhams et qui devrait répondre aux besoins futurs en eau potable à Guelmim, à l'horizon 2015, évalués à 9 millions m3, contre des ressources actuelles évaluées à 6 millions m3. Cette délégation indique que la nappe phréatique de ce bassin connaît, à cause de cette demande croissante, conjuguée à la rareté des précipitations pluviométriques, un déficit annuel qui s'élève à 3 millions m3, causant une baisse annuelle du niveau des eaux souterraines pouvant atteindre jusqu'à 1 mètre. Ainsi, cette province sera dotée d'un plan directeur d'aménagement intégré des ressources en eau, et qui a pour objectif de gérer l'offre à travers le recours aux eaux de surface et l'économie de l'eau, sa valorisation et la promotion du principe de bonne gouvernance, via l'élaboration du «contrat de la nappe» impliquant tous les usagers (agricoles et domestiques) dans la gestion idoine de cette denrée vitale. L'agence a aussi élaboré un programme s'étendant jusqu'en 2015 concernant le forage de puits dans les zones rurales et montagneuses, le diagnostic des barrages de la province, la finalisation du plan directeur de collecte des eaux pluviales, la réalisation d'études sur l'alimentation artificielle de la nappe phréatique, l'adoucissement de l'eau saumâtre et la protection contre les inondations. Et dans le cadre de la prospection de ressources alternatives, l'Agence du bassin hydraulique a entrepris une étude portant sur le dessalement des eaux saumâtres et la possibilité de la réalisation du projet de leur adoucissement avec la possibilité de les connecter au réseau d'approvisionnement de la ville de Guelmim, en attendant la construction des deux barrages qui permettront de répondre aux besoins en eau potable durant les trois prochaines décennies, et contribueront au développement de l'agriculture dans la région et à l'alimentation de la nappe phréatique du bassin de Guelmim. D'autres mesures d'accompagnement sont prévues, notamment le dessalement de l'eau de mer dans la perspective de la réalisation du projet de la station balnéaire «plage blanche», la réutilisation des eaux usées pour l'irrigation des terres agricoles et des ceintures vertes et ce, en phase avec le programme national d'assainissement pour les centres urbains.n