Le spectre de la diplomatie française en Afrique, en particulier concernant le dossier épineux du Sahara marocain, est actuellement sous les feux des projecteurs, suite à une interpellation sans précédent du Président Emmanuel Macron par 94 parlementaires français. Ce nombre conséquent de législateurs de la République s'est uni pour exprimer leur mécontentement et leur préoccupation quant à la ligne de conduite adoptée par le Président sur ce dossier. Dans une lettre ouverte publiée par le quotidien Le Figaro et rédigée sous l'égide du Groupe d'amitié France-Maroc, ces parlementaires de divers horizons politiques n'ont pas mâché leurs mots. Ils décrient une « ambiguïté stratégique » qui, loin de servir les intérêts français, semble éloigner le Maroc, pays historiquement allié, et le pousser à chercher d'autres partenaires militaires et économiques ailleurs qu'à Paris. Un geste qui ne serait pas sans conséquences sur les relations bilatérales franco-marocaines, déjà fragilisées. LIRE AUSSI : « Cyber-Diplomatie » et IA : Serait-ce le prélude à un chaos mondial ? Il est à noter que le Maroc a reçu des marques de soutien notables de la part de pays tels que l'Espagne et l'Allemagne concernant sa souveraineté sur le Sahara. Face à cela, la position française, jugée obsolète par ces parlementaires, contraste fortement et interpelle. Au-delà du seul dossier du Sahara marocain, cette lettre témoigne d'un malaise plus profond. Les sénateurs y soulignent une inadéquation croissante entre la vision française de l'Afrique et la réalité du continent. Un continent qui, selon leurs termes, « ne semble plus comprendre la France » et qui remet de plus en plus en question son rôle et sa présence. L'heure est grave et le signal envoyé par ces parlementaires à l'Elysée est clair : il est impératif de repenser la politique française en Afrique. Au cœur de ces préoccupations, la nécessité de réaffirmer et de consolider les liens historiques et stratégiques entre la France et le Maroc. Mais, plus largement, c'est tout l'avenir des relations franco-africaines qui est en jeu. Il reste maintenant à voir comment le Président Macron, et son gouvernement, répondront à cet appel pressant de près d'une centaine de représentants du peuple français.