Le Royaume se prépare à ouvrir son marché pour l'hydrogène vert. Les derniers préparatifs pour l'offre Maroc de l'hydrogène vert battent leur plein. Des réunions se sont tenues périodiquement au ministère de la Transition énergétique et du développement durable pour dévoiler les détails de l'offre destinée aux investisseurs et fournisseurs internationaux. La priorité est réservée aux projets qui favorisent le développement industriel du pays, produisent de l'électricité à faible coût et créent des emplois dans les régions éloignées, un partenariat gagnant-gagnant pour tous les acteurs. Le Maroc et la Mauritanie renforcent leur position dans le secteur de l'hydrogène vert. Au Royaume, les derniers préparatifs de la candidature marocaine à l'hydrogène vert sont en cours pour dévoiler les détails de cette offre aux investisseurs et fournisseurs internationaux. S.M. le Roi Mohammed VI souhaite faire de la filière hydrogène marocaine la plus compétitive au monde, et le pays ambitionne de se positionner rapidement sur cette source d'énergie verte d'avenir pour rivaliser avec les grands concurrents internationaux comme l'Arabie saoudite et l'Egypte. Les trois villes de Guelmim, Laâyoune et Dakhla ont été identifiées comme les principales localisations appropriées pour la production d'hydrogène vert à des prix compétitifs. Lire aussi : L'hydrogène vert, un enjeu stratégique pour la transition énergétique en Méditerranée De même, la Mauritanie veut être un leader de l'industrie de l'hydrogène dans les décennies à venir et approvisionner l'Europe en hydrogène vert. Un consortium international, comprenant Infinity Power Holding, veut construire une méga-usine près de la capitale Nouakchott pour produire de l'hydrogène vert d'une capacité allant jusqu'à 10 GW. Ce projet sera mis en œuvre en quatre phases, dont la première devait être opérationnelle d'ici 2028 avec une capacité potentielle de 400 MW. Les investisseurs et les fournisseurs de technologies vertes sont impatients de s'impliquer dans ces nouveaux projets d'hydrogène vert, y compris des projets à grande échelle d'une capacité allant jusqu'à 10 GW. La priorité est donnée aux projets qui favorisent le développement industriel du pays, produisent de l'électricité à faible coût et créent des emplois dans les régions éloignées. Encadré : Transition vs énergie électrique Le Maroc a identifié les défis à relever pour accélérer sa transition énergétique et stimuler une croissance résiliente et durable. Dans le secteur de l'électricité, le principal obstacle est la nécessité d'éliminer progressivement l'utilisation du charbon, qui domine toujours la production malgré l'augmentation des énergies renouvelables. Les énergies renouvelables variables, telles que l'énergie solaire et éolienne, créent de nouveaux défis pour la stabilité du réseau, nécessitant des ajustements coûteux en matière de stockage. Les limitations peuvent être surmontées en améliorant les cadres institutionnels et réglementaires pour attirer davantage d'investisseurs. La transition énergétique doit dépasser le secteur de l'électricité pour englober d'autres pans de l'économie, nécessitant des dépenses publiques importantes et ciblées pour soutenir les mesures financières de décarbonisation. Le cadre politique doit encourager les investissements privés et souligner l'importance du modèle de partenariat public-privé. Enfin, la transition énergétique doit être socialement équitable pour ne laisser personne de côté, intégrant des aspects tels que l'emploi, l'accès et les actifs bloqués.