L'ONG Promotion du développement économique et social (PDES) a fait résonner sa voix à Genève, soulignant la gravité des conditions dans lesquelles vivent les femmes dans les zones de conflit, en particulier dans les camps de Tindouf, situés dans le sud-ouest de l'Algérie. Là-bas, elles endurent l'effondrement de l'état de droit et sont victimes de violences basées sur le genre. Lors de la 53e session du Conseil des Droits de l'Homme, lors de la discussion annuelle sur les droits des femmes, cette organisation, qui possède un statut consultatif auprès du Conseil économique et social, a attiré l'attention sur la situation alarmante dans de nombreuses zones de conflit où règne une absence totale de sécurité. L'effondrement général de l'Etat de droit et des structures sociales et familiales, la normalisation de la violence basée sur le genre et l'aggravation de la traite des êtres humains ont de graves répercussions sur les femmes et les filles en Syrie, en Irak, en Afghanistan, au Soudan, au Mali, en RDC et dans les camps de Tindouf, où elles paient un lourd tribut. LIRE AUSSI : ONU:Hilale épingle l'Algérie pour les violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire dans les camps de Tindouf Aicha Douihi, militante des droits de l'homme, s'est exprimée au nom de la PDES, mettant en évidence le rôle des violences sexuelles en tant qu'armes de guerre utilisées pour mettre en œuvre des agendas politiques et exercer le pouvoir sur le terrain. Les femmes civiles sont les principales victimes des opérations de combat armé, mais certaines d'entre elles s'engagent également dans des actions armées, que ce soit de manière volontaire ou sous la contrainte. Les femmes se retrouvent souvent en position de faiblesse, devenant les maillons les plus vulnérables de la paix sociale. Cette réalité pèse lourdement sur les femmes dans les zones de conflit et exacerbe les inégalités et les discriminations préexistantes entre les sexes. Le conflit entraîne une acceptation accrue de niveaux de violence à l'égard des femmes et des filles, allant des meurtres aveugles à la torture, en passant par la violence sexuelle et les mariages forcés. L'ONG avertit que les femmes et les filles sont de plus en plus victimes de violences sexuelles, notamment en tant que méthode de guerre. Cette réalité poignante met en évidence la nécessité d'une action urgente pour mettre fin à ces souffrances insoutenables et pour protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles dans les zones de conflit, en particulier dans les camps de Tindouf. L'appel de l'ONG résonne dans le monde entier, soulignant la nécessité d'une solidarité internationale et d'une coopération accrue pour mettre fin à ces violences inhumaines et pour garantir la sécurité, la dignité et l'égalité des femmes et des filles dans les situations de conflit. Les mesures visant à lutter contre la discrimination basée sur le genre et à promouvoir la justice, la paix et les droits de l'homme doivent être au cœur des efforts déployés pour construire un avenir meilleur et plus juste pour tous.