Les bureaux de vote ont ouvert dimanche matin en Italie pour des élections législatives marquées par une montée en force de l'extrême droite, en tête des intentions de votes. À 45 ans, Giorgia Meloni, la cheffe du parti Fratelli d'Italia, crédité de près d'un quart des voix dans les derniers sondages, est favorite pour prendre la tête d'un gouvernement de coalition au sein duquel l'extrême droite dominerait largement la droite classique. Cependant, les scores du Mouvement 5 Etoiles, crédité d'avoir institué un revenu minimum pour les plus pauvres, et du Parti démocrate (PD, gauche), bien implanté localement, pourraient réserver des surprises, notamment dans le sud du pays. Pour cette année, l'âge du vote pour le Sénat est passé de 25 à 18 ans alors que les électeurs voteront, pour la première fois, un Parlement resserré, passant de 945 élus à 600, 400 députés et 200 sénateurs. Le scrutin se terminera à 21H00 GMT lorsque les premiers sondages à la sortie des urnes donneront un aperçu des résultats. La loi électorale en vigueur en Italie est un mélange de scrutin uninominal à un tour, 1/3 soit 37 % des parlementaires sont élus avec ce système, et d'un scrutin proportionnel qui désignent 2/3 des élus soit environ 61 % des parlementaires. Ce mode de scrutin mixte favorise le camp conservateur mené par le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia. → Lire aussi: Elections législatives partielles : le ministère de l'Intérieur met fin à la polémique sur le vote des agents d'autorité Les élections législatives italiennes étaient uniquement proportionnelles. Un tel système a favorisé l'éclatement des partis et l'Italie s'est ainsi retrouvée avec des dizaines de petits partis qui ont pu espérer quelques sièges au parlement. Mise en place en 2017, la nouvelle loi attribue un tiers des sièges selon un système majoritaire, ce qui évite l'éclatement des petits partis et privilégie les coalitions. Le système proportionnel prévoit également un seuil barrière, un pourcentage minimum de voix que les partis et coalitions doivent atteindre au niveau national pour entrer au Parlement : 3% pour un parti et 10% pour une coalition. A l'issue du vote et en fonction des couleurs politiques des Chambres, le Président de la République nomme un premier ministre. Ce dernier, appelé aussi « Président du Conseil », propose ensuite une liste de ministres pour composer son gouvernement.