La décision du Pérou de retirer sa reconnaissance de la pseudo « rasd » répond à l'impératif de respecter le droit international et à la volonté de préserver un « véritable allié » qu'est le Maroc, écrit l'expert en relations internationales, Ricardo Sanchez Serra. « Il faut saluer et se féliciter de la décision péruvienne, car elle est sur la bonne voie pour revenir au respect du droit international et de l'intégrité territoriale des pays. Elle vise aussi à soutenir les Nations unies, l'envoyé spécial Staffan de Mistura et le Conseil de sécurité afin de parvenir à une solution politique, réaliste, durable et consensuelle » au différend artificiel autour du Sahara marocain, a souligné Serra dans un commentaire sur la récente décision de son pays. A travers cette décision, « l'amitié avec un véritable allié du Pérou, comme le Maroc, est préservée, dans le sillage du soutien du plan d'autonomie dans les provinces du sud » du Royaume », a insisté le président de l'Association des journalistes péruviens dans un article publié à Lima. Lire aussi: Sahara: le Maroc se félicite de la décision du Pérou de retirer sa reconnaissance au Polisario Aussi, la décision « a un acte de justice après une initiative futile et irresponsable de l'ancien ministre des Affaires étrangères Óscar Maúrtua, qui a rétabli les relations avec la rasd le 8 septembre 2021 », a-t-il déploré, faisant observer que Maúrtua « avait non seulement cédé aux pressions du Forum de Sao Paulo (bloc de la gauche latino-américaine), mais il est également allé à l'encontre de ses propres convictions et à mal conseillé son président ». « L'ancien ministre a conspiré contre les intérêts du Pérou et contre son amitié avec d'autres Etats. Sa verbosité au Congrès contre le Maroc était imprudente et inutile et le langage qu'il a adopté n'a même pas été utilisé par le polisario », a rappelé le journaliste et écrivain. Dans ce sillage, M. Sanchez Serra, qui avait visité par le passé les camps des réfugiés de Tindouf, a affirmé que « le Maroc n'est pas un petit pays lointain ou inconnu. C'est un pays démocratique, stable – dans une région bouleversée-, un défenseur de la paix et de la sécurité régionales, sans parler de ses efforts dans la lutte contre le terrorisme et la résolution des conflits ». « Il est très influent dans le monde arabe – le roi Mohammed VI, est un descendant du prophète Mohamed – et en Afrique. Dans cette région, il y a plus de 60 voix dont le Pérou pourrait avoir besoin aux Nations Unies », a-t-il suggéré. « C'est pourquoi j'insiste pour que les intérêts du Pérou soient privilégiés en politique étrangère et dans les relations internationales », a-t-il enchainé. « La rasd est une entité qui ne remplit pas les conditions d'un Etat, c'est-à-dire un territoire, une population et un gouvernement. Elle est située à Tindouf, en Algérie. Dire qu'elle se constitue dans les 'territoires libérés' est un très gros mensonge, car il s'agit d'une zone tampon où patrouille la Minurso », explique le journaliste et écrivain. Et de témoigner : « Nous étions à Tindouf (...) où la population sahraouie est séquestrée dans des conditions inhumaines », plaidant pour que cette population soit « recensée par le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés ». Il est « inacceptable que l'Algérie utilise le polisario et les séquestrés comme chair à canon contre le Maroc, dans son objectif fébrile d'avoir un accès sur l'Atlantique », s'est-il insurgé. Par ailleurs, le fait que quelques pays, pour des raisons idéologiques, aient reconnu la pseudo « rasd » ne signifie pas que d'autres nations doivent le faire. « Le bon sens, la vérité et le respect du droit international doivent prévaloir », a conclu l'expert péruvien.