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Des journalistes pro-polisariens cherchent à faire taire l'ambassadrice du Maroc à Lima : Le Pérou n'est pas le bagne à ciel ouvert des camps de Lahmada !
«Qui se ressemble s'assemble», dit, à juste titre, le proverbe. Les terroristes polisariens et leurs sympathisants de la Fédération des journalistes péruviens ont ceci en commun qu'ils n'aiment pas entendre d'autres voix que les leurs. Mais comme le Pérou est une république démocratique, et pas un bagne à ciel ouvert comme le sont les camps de la honte de Lahmada, en Algérie, les sympathisants péruviens des miliciens du Polisario n'ont eu d'autre choix que de crier tout haut leur répulsion envers la liberté d'expression. Dr Oumama Aouad Lahrech, ambassadrice du Royaume du Maroc à Lima, au Pérou, depuis novembre 2008, fait un si bon travail pour rapprocher les peuples marocains et péruviens que les pro-polisariens l'ont carrément déclaré «persona non grata» dans la capitale péruvienne. Il n'est, en effet, nullement admissible pour les défenseurs du «sentier lumineux»* polisarien que leurs compatriotes prennent connaissance de la nature terroriste des milices séparatistes à la solde d'Alger et voir, de la sorte, couler leur fonds de commerce. La liberté d'expression s'arrête, pour la Fédération des journalistes péruviens, là où commencent les révélations sur le sort des séquestrés des camps de Tindouf. Tout a commencé en octobre 1996, quand l'ancien président péruvien, M. Alberto Fujimori, une année seulement après son accession au pouvoir, retire la reconnaissance de son pays à la fantomatique RASD. Par la suite, ni M. Alejandro Toledo, ni même le socialiste M. Alan Garcia, ne sont revenus sur cette décision. La sagesse politique continue de régner à Lima avec l'actuel président, M. Ollanta Humala et ce au grand dam de Hach Ahmed Bericalla, nommé ministre de la propagande polisarienne à destination de l'Amérique latine, afin de tenter d'y entretenir l'illusion d'une république des sables. Quoi qu'il fasse, non seulement il n'arrive pas à renverser la tendance, mais il ne parvient même pas à juguler l'hémorragie. Le Paraguay est le dernier pays latino-américain en date à avoir retiré sa reconnaissance à la RASD. Il est bel et bien terminé le temps où il suffisait de se dire révolutionnaire en Amérique du sud pour bénéficier automatiquement de la sympathie de larges pans de populations empreintes d'une forte culture politique de gauche. Cela fait bien longtemps que les Sud-américains ont compris que tout ce qui brille n'est pas or. Des révolutionnaires marxistes d'étiquette, qui seraient également terroristes jihadistes par occasion, narcotrafiquants de profession et preneurs d'otages, quand AQMI se porte acheteur de naïfs travailleurs européens allés pourtant les aider, ça ne colle pas vraiment. Sinon, les FARC colombiens auraient été les premiers à bénéficier du soutien des Sud-américains. Sauf qu'au Pérou, Hach Ahmed Bericalla dispose de bons amis, qui ne rêvent que de voir le Maroc emprunter le «sentier lumineux» qui a envoyé aux cieux 70.000 de leurs compatriotes, dans les années 80 et 90. Parmi ces «charmants» personnages, un journaliste du nom de Ricardo Sanchez Serra, qui se fend d'articles appelant au démembrement du Maroc. Comme le veut sa fonction de représentante du peuple marocain auprès du peuple péruvien, la Dr Oumama Aouad Lahrech répond aux attaques médiatiques dudit journaliste en donnant à l'opinion publique péruvienne l'autre version du faux problème du Sahara, destiné en fait à cacher la vraie guerre froide que mène depuis des décennies le pays maghrébin voisin de l'est contre le Maroc. La référence au mur de Berlin faite par Ricardo Sanchez Serra en traitant du mur de protection érigé par les Forces Armées Royales (FAR) pour contrer les attaques des milices terroristes polisariennes, dans un article publié en février 2012, est bien plus opportune qu'il ne se l'imagine. Comme pour la ligne de séparation entre les deux parties de la capitale allemande, il suffit de suivre le flux des fuyards pour situer de quel côté se trouve la liberté. Mais cette vérité n'est pas bonne à dire aux Péruviens pour le journaliste pro-polisarien, pas plus qu'il ne fait mention des murs qui cernent tous les camps de Lahmada, en Algérie, où sont séquestrées des familles marocaines entières originaires des provinces du sud du Royaume. Contrairement aux sympathisants péruviens du Polisario, les Marocains ne demandent à personne de les croire sur parole ou de faire taire toute voix dissidente pour imposer leurs seules visions de l'affaire du Sahara. Il suffit à n'importe qui de regarder les images satellites des camps de Tindouf, sur Google Earth, pour vérifier par soi même l'existence de ces murs de la «honte», selon le qualificatif, tout à fait adapté dans le cas de figure, de Ricardo Sanchez Serra. L'Aigle Aztèque au pays des Incas Le journaliste péruvien l'affirme fièrement: «je ne crains rien !» Pas même le ridicule, de toute évidence. C'est pourtant lui-même qui décrit la ligne de défense érigée par les FAR comme étant un «mur de terre et de pierres d'environ 2,5 mètres de haut, avec un système complexe de fossés antichars et de barbelés, des bunkers de munitions ainsi que de l'artillerie anti-aérienne et des radars». A votre avis, M. Ricardo Sanchez Serra, un tel ouvrage militaire, c'est pour stopper des attaques de milices terroristes, lourdement armées par une tierce partie intéressée, ou croyez-vous que les Marocains ont consenti de tels sacrifices financiers juste pour «séparer des familles» ? Où est-ce que les familles sahraouies ne peuvent pas circuler librement, M. Ricardo Sanchez Serra: Entre les villes et villages des provinces du sud du Royaume, protégées ensemble par un bouclier anti-terroriste faits de remblais et de soldats prêts à se sacrifier pour leur patrie, ou entre les camps de Tindouf, où il faut demander une autorisation pour ce faire ? Mais à quoi bon tenter d'argumenter avec qui ne conçoit l'avenir des habitants des provinces du sud du Maroc qu'engagés sur un «sentier lumineux»... Il faut vraiment connaître Mohamed Abdelaziz et ses sbires pour comprendre qu'une comparaison, même très superficielle, avec Tupac Amaru et ses guerriers serait la pire des insultes envers ce grand chef Inca tombé avec tous les siens en défendant sa patrie contre les conquistadors espagnols. A qui cette association de journalistes péruviens fera gober le motif invoqué dans le communiqué laconique publié à l'encontre de la diplomate marocaine: «Nous avons pris connaissance des actes émanant de l'ambassadeur du Maroc, Oumana Aouad Lahrech, qui a entrepris des contacts avec les autorités de l'Etat péruvien, des responsables ecclésiastiques et des représentants d'ambassades en vue de faire retirer l'agrément au journaliste Ricardo Sanchez Serra à cause de sa solidarité avec le peuple sahraoui» ! De quels moyens de pression disposerait le Maroc pour pousser les autorités d'un Etat souverain, situé de l'autre côté du globe terrestre, à retirer son accréditation à un journaliste, dont ladite fédération précise elle-même pourtant qu'il «jouit de toutes les garanties constitutionnelles» ? A supposer que c'est le cas, pourquoi s'adresser pour ce faire à des responsables ecclésiastiques et des représentants d'ambassades ? Et puis, pourquoi chercher à faire taire quelqu'un que l'on peut démentir aisément ? Pas plus que leur président, Ricardo Sanchez Serra, les membres de cette association ne semblent craindre le ridicule. Le titre de «persona non grata» décerné par la Fédération des journalistes péruviens au Dr Oumama Aouad Lahrech est une reconnaissance de fait du travail de désintoxication de l'opinion publique péruvienne accompli par la représentante diplomatique du Royaume à Lima. L'ambassadrice du Maroc à Lima, distinguée en avril 2001 par le gouvernement mexicain, de la plus haute distinction culturelle de ce pays d'Amérique centrale, la médaille «Aguila Azteca» (l'aigle aztèque), a également été faite citoyenne d'honneur de trois villes péruviennes, Ica, Piura et Sechura. La passion de cette doctoresse d'Etat en Lettres Ibériques et Ibéro-Américaines pour la culture latino-américaine en général et péruvienne en particulier est plus ancienne que ses fonctions diplomatiques. C'est, en effet, dix ans avant qu'elle ne devienne l'ambassadrice du Royaume dans ce pays andin, troisième du sous-continent latino-américain de par sa surface, qu'elle s'était faite la promotrice du jumelage de la ville péruvienne de Tlaxcala avec celle de Salé. Dr Oumama Aouad Lahrech avait déclaré, en cette occasion: «Je suis assez fière qu'à Tlaxcala, il y ait une place qui s'appelle "La Place du Maroc", avec un drapeau. C'est la beauté et la splendeur de l'humanité de savoir qu'on partage beaucoup de choses avec des peuples très lointains». Hach Ahmed Bericalla est, lui, titulaire d'une distinction décernée par... la Fédération des journalistes péruviens ! Ensemble, c'est «fiers de chercher à museler quiconque dévoile nos mensonges» pour pouvoir entraîner l'humanité sur le «sentier lumineux» du démembrement des nations et de l'opposition entre les peuples. Ricardo Sanchez Serra a, toutefois, raison de citer l'adage sahraoui: «Parle à celui qui comprend tes paroles». Ce n'est, en tout cas, sûrement pas celui qui cherche à te faire taire. * Le «Sentier lumineux» est le nom d'une organisation terroriste communiste péruvienne qui a mené une sanglante guérilla contre le pouvoir central à Lima au cours des vingt dernières années du siècle dernier.