0. Qualifiant d'"alarmant et préoccupant" le nombre de personnes sans emploi dans la ville occupée, en majorité des Marocains, Miguel Marin a tenu pour responsable le gouvernement central du dernier soulèvement du présidé occupé. Devant la forte hausse du taux du chômage à Melillia occupée, le gouvernement central n'est pas intervenu pour mettre fin à cette situation, a-t-il précisé, critiquant le refus systématique du gouvernement central d'approuver les projets d'investissement proposés dans la ville sans pour autant apporter des alternatives. Ces accusations interviennent au moment où la tension est toujours palpable, dans le préside occupé, à l'approche de l'expiration du délai accordé par les Marocains de Melillia aux autorités espagnoles pour répondre à leurs revendications. Elles interviennent également à la veille de la réunion qui rassemblera, jeudi, "le président du gouvernement local de Melillia", Juan José Imbroda et le délégué du gouvernement central dans le préside occupé, Gregorio Escobar. Celui-ci avait déclaré que 90 pc des revendications des Marocains de Melillia relèvent des compétences du gouvernement local. La semaine dernière, de violents affrontements ont opposé la police espagnole à des jeunes manifestants accusant les autorités locales de les avoir exclus sciemment du programme local d'embauche. La situation sociale dans les quartiers périphériques, habités par des Marocains, demeure explosive d'autant plus que la réunion entre les représentants des habitants et le délégué du gouvernement central, Gregorio Escobar, tenue vendredi, n'a abouti à aucun résultat tangible et "aucune mesure concrète" n'a été prise jusqu'à présent pour répondre aux revendications sociales des habitants. Plusieurs familles n'ont aucune source de revenu et la majorité des habitants sont au chômage. Leur exclusion d'un programme d'embauche de plus de 1.300 personnes a été la goutte qui a fait déborder le vase. Les affrontements entre la police espagnole et des jeunes de Melillia avaient éclaté mardi dans certaines zones de la ville occupée avant de s'étendre à d'autres quartiers. Un jeune de 16 ans a été tué par balles tirés par des policiers espagnols, selon des médias locaux. Plus d'une vingtaine de personnes ont été arrêtées, dont des mineurs, suite à ces incidents sans précédent dans la ville depuis des années.