Le soulèvement que connaît depuis mardi dernier le préside occupé de Melillia, où des centaines de jeunes en colère, issus de quartiers périphériques de la ville, dans leur majorité des Musulmans, mènent un mouvement de protestation contre leur condition sociale et leur exclusion des programmes d'embauche, a donné lieu à une véritable crise politique locale. En effet, le gouvernement local, présidé par le parti populaire (PP) et les partis de l'opposition principalement le parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) et la Coalition Pour Melillia (CPM) se sont rejetés la responsabilité de cette situation, chacun accusant l'autre d'en être le responsable sinon l'instigateur. Pour le gouvernement local, les affrontements que connaît Melillia sont le résultat logique de la politique de "duperie" menée par les partis de l'opposition. Le premier vice-président de Melilla, Miguel Marin (PP), ira même jusqu'à accuser le PSOE et le CPM, d'être responsable de cette situation qui est la réponse logique à leurs mensonges, durant la campagne pour les élections de 2008, lorsqu'ils avaient promis quelque 4.000 postes d'emploi contre des votations. Réagissant à ces accusations, l'opposition, (PSOE et CPM) affirment que "les instigateurs de ces affrontements se trouvent proches de l'exécutif local", et accusent le président de Melillia, Juan José Imbroda (PP) d'avoir lancer "un appel à la tension" après des déclarations incendiaires dans lesquels il a dressé un tableau noir de la situation dans le préside pour soutirer davantage de ressources économiques du gouvernement central. Outré par les accusations lancées par l'Opposition et craignant que son image ne soit éclaboussée auprès de ses électeurs, le Président de Melilla, Juan José Imbroda, à la tête du préside occupé de Melillia depuis l'an 2.000, a décidé de porter plainte devant la justice contre ses accusateurs. Dans des déclarations rapportées par la presse de Melillia, il a rejeté complètement les reproches, affirmant que la responsabilité de ses affrontements incombe au gouvernement central de Madrid. "Le désespoir de ces jeunes est le résultat de l'irresponsabilité et la frivolité de l'exécutif espagnol", a-t-il soutenu, reproduisant les propos du PP contre l'exécutif central espagnol dirigé par le PSOE. "L'unique responsable de ces affrontements est celui (NDLR : le gouvernement de Madrid), qui a permis que le chômage affecte 24 pc des habitants de Melillia, qui a permis que le taux du chômage parmi les jeunes soit le plus important et qui refuse de façon systématique toutes les propositions faites par la ville (gouvernée par le PP) pour améliorer la situation", a affirmé Imbroda qui semble donner le ton à un avant premier débat politique en prélude des prochaines élections en Espagne. Face à ce Méli-Mélo politique, le délégué du gouvernement central dans le préside occupée de Melillia, Gregorio Escobar, a préféré adopter une position de réserve, en optant de ne pas entrer dans "des débats politiques" à l'issue incertaine. Dans des déclarations à la presse de Melillia, Gregorio Escobar, qui a lancé "un appel au calme", a affirmé que le dispositif policier déployé dans la ville sera maintenu pour éviter "de nouvelles révoltes". De leurs côtés, les habitants des quartiers théâtres de ces affrontements ne semblent pas lâcher du lest. Ils ont conditionné la suspension de leur mouvement de protestation à l'ouverture d'un dialogue avec le représentant du gouvernement central et la satisfaction de leurs revendications somme toutes naturelles qui ne vont pas plus loin qu'un emploi stable de nature à leur garantir une vie digne. Pendant ce temps, la tension est toujours palpable dans le préside occupé qui a vécu, jeudi après midi, une nouvelle journée de colère et le mouvement de protestation dans le préside occupé, théâtre depuis mardi dernier de violents affrontements entre forces de l'ordre et des groupes de jeunes en colère, issus de quartiers périphériques majoritairement Musulmans, notamment la Canada de Hidum, Montecristina et Cabrerizas, ne semble pas décroître. Les manifestants, dans leur majorité des jeunes, affirment qu'ils vont maintenir la protestation contre leur marginalisation et leur exclusion des programmes à l'embauche jusqu'à la satisfaction de leurs revendications sociales.