Les habitants de quartiers périphériques du préside occupé de Melillia, majoritairement Musulmans, en colère depuis mardi dernier contre leur condition sociale et leur exclusion de programmes sociaux de la ville, ont conditionné la fin de leur soulèvement à l'ouverture d'un dialogue avec les autorités locales pour donner réponse à leurs doléances à caractère purement sociales. Les habitants des quartiers périphériques notamment de Canada de Hidum, Montecristina et Cabrerizas, réclament l'ouverture d'un dialogue avec le représentant du gouvernement central, et la satisfaction de leurs revendications somme toutes naturelles qui ne vont pas plus loin qu'un emploi stable de nature à leur garantir une vie digne. Une réunion a déjà rassemblé des représentants des habitants de ces quartiers périphériques, avec un adjoint du délégué du gouvernement central, pour lui " exposer leurs revendications ", mais " sans résultats". Une autre réunion, doit avoir lieu vendredi, avec le délégué du gouvernement central, Gregorio Escobar, dans une tentative de désamorcer la situation de tension que connaît la ville. La tension reste toujours palpable à Melillia occupée qui est le théâtre depuis mardi dernier de violents affrontements entre les forces de l'ordre et des groupes de jeunes en colère, issus de quartiers périphériques majoritairement Musulmans, contre leur marginalisation et leur exclusion des programmes sociaux, notamment ceux relatifs à l'emploi. Une nouvelle journée de protestation a été enregistrée, jeudi après midi, dans le préside occupé où un important dispositif policier, dont des renforts dépêchés depuis l'Espagne, a été déployé dans les quartiers de Canada de Hidum, Montecristina et Cabrerizas, où le trafic a été coupé, pour éviter de plus violents incidents comme ceux enregistrés mardi et mercredi derniers. Les affrontements entre la police espagnole et des jeunes de Melillia avaient débuté, mardi, dans certaines zones de la ville occupée avant de s'étendre mercredi à d'autres quartiers. Pour rétablir un semblant de calme, les forces de l'ordre ont usé de grenades lacrymogènes en vue de disperser les foules, qui ont réagi en dressant des barricades et en incendiant des pneus et des bennes à ordures. Plusieurs véhicules ont été également incendiés. Jeudi après midi, la tension continuait d'être vive et plus d'une centaine d'habitants de ces quartiers, dans leur majorité des jeunes, ont manifesté contre leur condition sociale et leur marginalisation par les pouvoirs publics. Plus concrètement, les jeunes manifestants protestaient contre leur marginalisation et leur exclusion de programmes sociaux de la ville notamment après l'annonce par le "gouvernement local" d'une liste de bénéficiaires d'un programme d'embauche qui ne retient aucun habitant de ces quartiers périphériques.