C'est une folle et vertigineuse spirale de hausse des prix qui s'est emparée des produits de grande consommation et des carburants ! Les prix à la pompe ont, une nouvelle fois, augmenté dépassant dangereusement la barre des 11 dirhams pour l'essence sans plomb. Et les perspectives penchent vers la poursuite de cette tendance haussière. Et les usagers sont" prix" en otage par cette spirale infernale car un citoyen peut éventuellement diminuer sa consommation mensuelle de sucre ou d'huile, pour les carburants cela est un peu plus difficile excepté si l'on décide de vendre son véhicule et de se mettre au vélo et à la marche! Mais, cela n'est pas drôle du tout pour ceux et celles qui ont des fins de mois difficiles car désormais avec la même somme d'argent on ramène moins de fruits, de légumes et de viande qu'auparavant ! Ce qui fait que franchement, même les débuts de mois sont difficiles! C'est devenue une lâche et mauvaise habitude pour nos gouvernants de céder à la tentation de l'argent facile en s'en prenant au maillon faible que représentent les couches de la population dont le pouvoir d'achat est limité, voire carrément inexistant! Cette situation ne peut qu'accentuer les inégalités et va fatalement provoquer des tensions dont notre pays devrait savoir faire l'économie. Ces hausses à répétition des prix vont effectivement accentuer la vulnérabilité et la précarité de millions de marocains qui sont restés à la marge. Il y a à peine une semaine, ne l'oublions surtout pas, quinze femmes sont mortes car elles voulaient récupérer des dons alimentaires. Et le bilan macabre d'une bousculade dans un douar proche d'Essaouira est devenu le symbole de la pauvreté du Maroc rural. Le comble, c'est que certains y compris dans les médias, ont donné l'impression d'a peine découvrir qu'il y a un autre Maroc, celui de la misère insoutenable! Hafid FASSI FIHRI