Au-delà des objectifs largement atteints se traduisant par des rendements de plus de 14 tonnes de sucre/ l'hectare issus de 80 000 ha de plantes sucrières, la filière sucrière marocaine se veut soucieuse protectrice des effets des changements climatiques et résolument solidaire quant au respect de l'environnement ambiant. C'est ce qui explique en partie les efforts que les différents réseaux affiliés à l'O.I.S. en général et l'Association Professionnelle Marocaine (ASM) en particulier déploient pour la consolidation du label triple A qui, sinon freine la vulnérabilité de notre continent, du moins la ralentit. Au niveau des objectifs, les 80 000 agriculteurs de betterave à sucre se frottent les mains tant la hausse de production et par voie de conséquence l'argent généré ont dépassé les attentes, effaçant même des tablettes les objectifs 2020 du Contrat Programme, signé dans le cadre du Plan Vert qui ambitionnait la couverture de 56% des besoins nationaux. Il faut dire que le paquet fut mis pour une technologie propre et une modernisation tous azimuts des usines de raffinage. Normal que le PDG de la Cosumar Mohamed Fikrat se réjouisse bien que cette opération de modernisation ait englouti 7,5 milliards de DHS. Maintenant, il va falloir se mettre au travail pour l'amélioration de la culture de la came à sucre dans le Gharb et Loukkos avec la plantation de 5000 ha par an. Le marché de l'Afrique de l'Ouest par exemple, en ressent cruellement le besoin. D'ailleurs l'auto- suffisance est une illusion dans bien de pays. Traduire cette illusion en termes d'espoir voire de réalité concrète demanderait des leviers de performance très élevés, c'en est d'ailleurs la préoccupation majeure de l'OIS qui a réussi à hisser le marché sucrier au 6ème rang sur le seul échiquier africain.