Le Groupe Cosumar qui est engagé dans un processus de développement de l'ensemble de la filière sucrière ambitionne d'atteindre, à l'horizon 2013, un taux de couverture de 55 pc des besoins du marché local en sucre à partir de la production nationale des plantes sucrières, ont indiqué les participants à une rencontre organisée, jeudi à Oujda. La filière sucrière au Maroc revêt une place stratégique dans l'économie nationale et les investissements conséquents engagés pour la modernisation et la mise à niveau de ce secteur (3,6 MMDH) devront contribuer significativement au développement du secteur sucrier dans son ensemble, ont souligné les responsables du Groupe Cosumar lors de cette rencontre de communication consacrée notamment à la présentation des actions menées par le Groupe et des perspectives d'avenir. Le Groupe poursuit aujourd'hui sa croissance en modernisant son outil de production, en améliorant sa compétitivité et en accompagnant le développement de l'amont agricole représenté par 80.000 familles d'agriculteurs qui vivent de la production betteravière et cannière, ont-ils fait remarquer, mettant en avant l'intérêt accordé à l'approvisionnement régulier du marché et à la sécurité alimentaire du pays en sucre. "Aujourd'hui nous sommes à un taux de couverture des besoins du pays en sucre qui se situe entre 35 et 45 pc, selon les campagnes agricoles, et notre ambition, comme le stipule le contrat programme signé entre l'Etat et la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (FIMASUCRE), est de porter ce taux à 55 pc à l'horizon 2013, sachant que la demande nationale est en constante progression", a déclaré M. Mohamed Fikrat, président directeur général du Groupe Cosumar. Il s'agit ainsi d'augmenter la productivité des 80.000 hectares couvertes par la betterave et la canne à sucre dans les régions du Gharb, Doukkala, Loukkos, Tadla et Moulouya, et aussi d'améliorer l'outil de production constitué par les dizaines de sites que gère la Cosumar sur ces cinq régions où sont implantées les plantes sucrières, a-t-il poursuivi. Notant que ces derniers mois les cours du sucre au niveau international ont flambé de manière spectaculaire en raison d'un déséquilibre entre l'offre et la demande, M. Fikrat a rassuré que "dans notre pays nous avons un système réglementaire qui permet aussi bien un approvisionnement régulier de toutes les régions du Royaume qu'une stabilisation des prix". Les autres intervenants ont mis l'accent sur les efforts déployés par le Groupe Cosumar, devenu l'unique opérateur industriel sucrier national en 2005 après l'acquisition des quatre sociétés sucrières nationales, dans le domaine de l'agrégation, pour l'amélioration de la qualité technologique des cultures sucrières, la rationalisation de l'utilisation de l'eau d'irrigation, le renforcement des actions de recherche et développement, la protection de l'environnement, ainsi que pour l'accompagnement du Plan Maroc Vert et l'amélioration des circuits de commercialisation et de distribution des produits sucriers. Rappelant que le secteur sucrier national bénéficie d'un intérêt particulier de la part des pouvoirs publics vu son rôle stratégique dans le développement économique et social, les intervenants ont fait savoir que la filière sucrière permet la création de quelque 9 millions de journées de travail saisonnier par an.