L'heure est à la mobilisation pour bâtir l'école de demain. Le message est on ne peut plus clair : le président du Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS), qui était dernièrement l'invité du forum de la MAP pour débattre de la vision de la réforme du système éducatif 2015-2030, a tracé les pistes pour ranimer le désir de l'école. En fervent défenseur de l'école, le professeur Omar Azziman, de par son recul, ses compétences et sa rationalité dans l'approche des questions d'intérêt public, a tracé les contours d'une nouvelle politique éducative reposant sur un projet global, solidaire et inclusif autour de l'école et mettant en cohérence les initiatives éducatives, culturelles, sportives et artistiques dans un esprit d'épanouissement et d'ouverture. Une approche en droit fil de la vision clairvoyante préconisée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et selon laquelle l'école est appelée, plus que toute autre structure, à s'ouvrir en permanence sur son environnement en adoptant une approche pédagogique qui place la société au centre de ses préoccupations, et ce, dans l'intérêt bien compris de la nation, en général, et de la jeunesse, en particulier. Cette vision perspicace nous donne la juste mesure du défi auquel notre pays fait face pour la promotion de l'école. Du grand défi qui nous est posé de faire renaître le désir de l'école, de faire valoir l'équité et l'égalité des chances, venir à bout des disparités entre l'urbain, le peri-urbain et le rural, prouver que le retour sur investissement consenti par l'Etat dans l'éducation et la formation aura tout l'impact attendu en termes de progrès et de croissance. Cette ambition, que le président du Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique a explicitée, est au cœur de la vision 2015-2030 et interpelle tout un chacun pour contribuer, à travers un partenariat fécond et constructif, au renouveau de l'école en termes de qualité des prestations et de rendement, d'adoption des nouvelles technologies de l'information et de la communication et en termes d'écoute et d'ouverture sur l'environnement qui l'entoure. Aujourd'hui, dans un monde en pleine mutation, tout un chacun s'accorde à reconnaître que l'acte d'éduquer ne peut pas être que l'affaire des enseignants même s'ils en sont les premiers et les principaux acteurs. Sa Majesté avait vu juste lorsqu'il avait appelé, dans son Discours à la Nation à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, « à revoir l'approche et les méthodes en vigueur à l'école ». Le but étant, avait-il exhorté, de « ...passer d'une logique d'enseignement centrée sur l'enseignant et sa performance et limitée à la transmission des connaissances aux apprenants, à une autre logique fondée sur la réactivité des apprenants et axée sur le renforcement de leurs compétences propres et la possibilité qui leur est donnée de déployer leur créativité et leur inventivité, d'acquérir des savoir-faire et de s'imprégner des règles de vivre ensemble dans le respect de la liberté, de l'égalité, de la diversité et de la différence ». La voie est donc toute tracée, une voie qui procède de la vision perspicace de Sa Majesté et des enseignements qu'elle recouvre. Par conséquent, c'est de la capacité de l'ensemble des acteurs et de leur mobilisation pour donner plein sens à la vision de la réforme de notre système éducatif 2015-2030, engager notre jeunesse dans les valeurs du savoir, dont dépendront notre croissance et la place de notre pays dans la compétition mondiale. Une école rénovée et en interaction avec son environnement, une école réunissant toutes les conditions devant lui permettre d'assurer une formation adaptée, transmission et qualification, sont, à coup sûr, les conditions premières du progrès et du développement de notre société. Bien des raisons pour se réjouir de la dynamique impulsée par le Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (ESEFRS) à travers les multiples et intenses concertations avec les principaux acteurs qu'il compte lancer dans le cadre d'un partenariat fécond visant ce vaste chantier de réformes qui augure de jours meilleurs pour l'école et pour le système éducatif de façon générale.