Ses sacrifices et efforts ont fini par payer! Ce n'est plus un rêve, la charmante pilote jdidie Hind Abatorab est bel et bien entrée dans l'Histoire des Sports Automobiles, en s'adjugeant la première place de la WTTC1 disputée dernièrement à Marrakech. Hind a, en effet, remporté la course M1 du dimanche 19 Avril, une belle course et une superbe remontée sans défauts. C'est presque tout naturellement que Hind a développé une réelle passion pour l'automobile et les sports mécaniques. Elle a baigné dans une famille passionnée et son père vouait un culte à ce type de compétition. Seulement voilà, vouloir faire d'une passion une vocation était difficile à concrétiser pour une femme. Mais, depuis son arrivée à Casablanca, Hind, soutenue par son père et son mari, a franchi le pas du professionnalisme et commence à se faire un nom sur le circuit marocain et, pourquoi pas, à l'international aussi. Née en 1978 à El Jadida, Hind s'installa à Casablanca 2008 pour entamer le début du professionnalisme en sport automobile. En décembre 2011, elle glana le troisième prix de la catégorie M1 du Premier Grand Prix Automobile d'El Jadida et fut ma seule femme récompensée lors de cette compétition. Aspect purement féminin, voix douce, on peine à croire que Hind Abatorab est pilote de voiture de compétition, ce domaine étant un sport de «mecs». Et pourtant, elle est non seulement une professionnelle des circuits, mais est primée également. Aînée de trois sœurs, Hind a ouvert les yeux au sein d'une famille férue d'automobile, puisque son père vouait un culte aux sports mécaniques. A la tête d'une auto-école, il a formé plusieurs pilotes professionnels. Et bien que Hind était une fille, il lui a transmis tout ce qu'il savait sur l'automobile. «Je pense que mon père a toujours vu en moi la relève». Elle se souvient de lui en train de bricoler et de fabriquer des miniatures, où encore en train de former des pilotes. Et étant proche de son père, elle a aimé également le monde du sport automobile. Et c'est ainsi que très jeune elle rêvait de devenir pilote automobile et de concourir sur circuit. Chose difficile parce qu'elle habitait El Jadida où l'accès à certains clubs restait l'apanage des hommes. Mais, il y a près de quatre ans, tout bascule favorablement puisque désormais installée à Casablanca, Hind rejoint un club pour entamer sa carrière professionnelle. «J'ai rencontré une ancienne pilote marocaine, Saïda Ibrahimi, la présidente de l'Association Maghrébine des Sports Automobiles, et ça a motivé ma décision de concrétiser mon rêve depuis que j'étais enfant de devenir pilote automobile professionnelle et concourir». La première année a été très difficile parce que j'étais la seule femme à participer à certaines courses. «Si, de loin, on peut se faire une idée sur un domaine et en devenir passionné, une fois dedans, on se heurte à certaines difficultés inhérentes à un sport réputé à risque». Hind est impressionnée à ses débuts mais, sous les encouragements de son père et de son mari, elle se lance dans le sport automobile, décidée à faire ses preuves et à prouver, une fois de plus, que les femmes aussi peuvent exceller dans ce sport réputé être la chasse gardée des hommes ! Les pilotes sont plutôt coopérants, puisqu'ils n'hésitent pas à la conseiller tout en lui reconnaissant les qualités d'un adversaire redoutable.... Bien qu'étant femme active, épouse et maman d'un garçon de cinq ans et demi, Hind Abatorab reste attachée plus que jamais à sa passion : le sport automobile. «Mon père m›a été d›un grand secours dans des moments pareils, mais la peur reste et appelle à la vigilance, surtout au début de la course. Je pense que mon seul regret est que je n›ai pas commencé plus tôt ma carrière !». La famille et les amis ont apporté également leur aide et leur soutien au parcours de Hind et l›ont encouragée dans sa motivation de poursuivre sa carrière. Même son mari, qui était réticent au désir de Hind, a fini par devenir l›un de ses meilleurs supporters. «Il a assisté à plusieurs courses auxquelles je participais et autant dire qu›il a apprécié et a fini par aimer cette pratique». On félicite notre charmante pilote jdidie, Hind Abatorab, et lui souhaite beaucoup de chance dans le reste de son parcours sportif.