L'investissement productif aurait, pour sa part, poursuivi son raffermissement pour le deuxième trimestre consécutif, marquant une hausse de 1,9%, en variation annuelle, au lieu de +1,6%, un trimestre auparavant. Cette amélioration serait principalement attribuable à l'accroissement des investissements industriels, comme en atteste le renforcement de 5,1% de l'encours des crédits à l'équipement, à fin novembre, au lieu de 2% à fin septembre 2014. L'investissement en construction serait, quant à lui, resté atone, sur fond du repli de 5,7% du flux des crédits accordés aux promoteurs, à fin novembre 2014. La valeur ajoutée des activités non-agricoles aurait progressé de 3,5%, au quatrième trimestre 2014, en variation annuelle, au lieu de 2% une année plus tôt. Cette performance, qui s'inscrit dans la continuité de leur raffermissement entamé à la mi-2014, aurait été portée par une amélioration des activités secondaires et une consolidation de la valeur ajoutée des secteurs tertiaires. Les activités de communications, du transport et du commerce auraient le plus concouru à la dynamique du secteur tertiaire, permettant de relever sa contribution à la croissance économique globale à 1,7 point. A l'inverse, l'hébergement et la restauration auraient vu leur valeur ajoutée s'infléchir de 1,3%, dans un contexte de décélération des nuitées touristiques et du repli des recettes de voyage. Au niveau des activités secondaires, l'essentiel de leur amélioration aurait été alimentée par la performance des mines, dont la contribution à la croissance économique aurait culminé à 0,5 point, au lieu de -0.3 point une année auparavant. Le raffermissement des activités minières se serait, en effet, poursuivi au quatrième trimestre 2014, au rythme de 15,5%, en variation annuelle. Cette expansion incomberait notamment au renforcement de la demande des industries locales de transformation, dopé principalement par la reprise des importations asiatiques de l'acide phosphorique. Sur l'ensemble de l'année 2014, les activités minières seraient restées soutenues, affichant une croissance de 12,3%, en comparaison avec 2013. La production des minerais non-métalliques, notamment le phosphate brut serait resté le socle de cette performance. Les gains de compétitivité permis par la baisse des coûts de transport opérée en avril 2014 auraient favorisé un relèvement des exportations des engrais phosphatés, dans un contexte de relance de la demande des pays de l'Amérique latine et de l'Afrique. Le rythme de progression des industries hors raffinage se serait situé aux alentours de 2% au cours du quatrième trimestre, après avoir crû de 3% au troisième trimestre. Cette évolution devrait inscrire le secteur sur un sentier de croissance plus soutenu en 2014 par rapport à 2013 (2%, contre +0,7% seulement). Si l'on exclut les branches traditionnellement performantes, en l'occurrence l'agro-alimentaire et les IMME, les industries du « textile et cuir » et celles de la « chimie et parachimie » se seraient bien comportées, par rapport à la première moitié de l'année 2014. Le profil haussier des industries agroalimentaires se serait, en effet, poursuivi au quatrième trimestre de 2014, avec une hausse de 3,8%, en variation annuelle. Les industries « chimiques et para-chimiques » ainsi que les IMME se seraient maintenues dans leur phase conjoncturelle favorable, favorisées par un redressement de la demande extérieure. En revanche, les autres industries auraient poursuivi leur tendance baissière amorcée depuis plus de deux années, affichant une baisse de 0,9%, en variation annuelle. Pour sa part, l'activité du bâtiment et travaux publics aurait affiché une hausse de 0,8% au quatrième trimestre 2014, en variation annuelle. Pourtant, la phase prolongée du ralentissement conjoncturel des activités de construction ne semble pas encore toucher à sa fin, comme le laisse augurer, par ailleurs, l'atonie de l'utilisation des matériaux de construction, en l'occurrence le ciment dont les ventes se seraient infléchies de près de 6%, au cours de la même période. Il faudrait, également, souligner que la poursuite de la contraction des flux nets des crédits aux promoteurs, dont le rythme aurait atteint -5,7%, à fin novembre, au lieu de -3,2% au premier semestre, continue de brider le rétablissement de la production des logements, dans un contexte d'anticipations de poursuite de la baisse des prix immobiliers pour 43% des chefs d'entreprises interrogés dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture réalisée par le HCP . Concernant le secteur agricole, la contraction de la valeur ajoutée se serait limitée à 1,5% au dernier trimestre de 2014, en variation annuelle, après des régressions respectives de 2% et 1,6% au cours des deux trimestres qui précèdent. Pour rappel, la campagne agricole 2013/2014 avait été marquée par un déficit pluviométrique ayant atteint 27% par rapport à une saison pluviométrique normale. Les effets de ce déficit auraient principalement affecté les céréales, les légumineuses et certaines cultures industrielles, dont les rendements auraient baissé de 2 points, en moyenne. En revanche, les cultures pratiquées en zones irriguées, notamment la maraîchère et l'arboriculture, en particulier les agrumes auraient affiché des performances notables, favorisant une contraction des prix à la consommation des légumes et des fruits frais de 7,8% et 6,6% respectivement au terme des onze premiers mois de 2014. Dans la branche animale, la production de viande rouge aurait évolué au rythme de 3,1%, en comparaison avec 2013, en dépit d'une hausse des prix des aliments de bétail, notamment la paille et l'orge. Globalement, la production agricole se serait infléchie de 1,7% en 2014, en variation annuelle. Dans l'ensemble et compte tenu des indicateurs collectés jusqu'à fin novembre 2014, ainsi que des estimations sectorielles établies pour le quatrième trimestre 2014, la croissance économique nationale se serait établie à 2,7%, au quatrième trimestre, au lieu de +2,9%, un trimestre auparavant.