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HCP: Les indicateurs économiques au deuxième trimestre Le PIB recule à 2,6%, contre 2,8% au 1er trimestre
Les prix augmenteraient de 0,7% au troisième trimestre
Publié dans L'opinion le 03 - 08 - 2012

La croissance de l'économie nationale se serait établie à 2,6%, au deuxième trimestre 2012, en recul par rapport au trimestre précédent où elle se serait située à 2,8%, rapporte le Haut commissariat au Plan dans sa de conjoncture du mois de juillet publiée avant-hier. Selon le HCP, ce ralentissement aurait été attribuable à une contraction de 9,8% de la valeur ajoutée agricole, après une baisse de 8,3% un trimestre auparavant. Les activités hors agriculture auraient, à l'inverse, continué de soutenir la croissance économique globale. De 4,6% au premier trimestre 2012, leur rythme d'évolution serait passé à 4,7% au deuxième trimestre et se situerait à 4,8% au troisième trimestre.
Le HCP précise que le deuxième trimestre 2012 aurait été marqué par une poursuite du ralentissement de la croissance économique, une progression modérée de la demande mondiale adressée au Maroc, un maintien de la consommation et un ralentissement de l'investissement, ainsi qu'une légère hausse des prix à la consommation.
La croissance au 3ème trimestre : 2,9%
Le ralentissement de l'activité au niveau mondial et la dégradation du climat des affaires en Europe, au deuxième trimestre 2012, se seraient reflétés au niveau de l'évolution de la demande étrangère adressée au Maroc qui n'aurait progressé que de 0,3%, en variation trimestrielle. Le HCP rappelle que cette dernière a été moins dynamique (+0,4%) que le commerce mondial (+1,3%) au premier trimestre 2012, pénalisée par la situation économique défavorable de la zone euro, dont les importations n'ont progressé que de 0,1%.
Compte tenu des indicateurs de conjoncture disponibles à fin juin 2012, le rythme de croissance du PIB aurait légèrement ralenti, pour se situer, au deuxième trimestre 2012, à +2,6%, contre +2,8%, un trimestre auparavant. Ce ralentissement aurait été attribuable au repli de 9,8% de la valeur ajoutée agricole. Les activités hors agricoles auraient, à l'inverse, conservé leur orientation favorable, réalisant une hausse de 4,7%, contre 4,6% un trimestre auparavant. Au troisième trimestre, une augmentation de 4,8% de la valeur ajoutée hors agriculture est anticipée. Ainsi, et compte-tenu d'un fléchissement de 8,5% de la valeur ajoutée agricole, la croissance globale se situerait à 2,9%.
Les activités primaires poursuivent leur baisse
La valeur ajoutée agricole aurait fléchi de 9,8% au deuxième trimestre 2012, après une diminution de 8,3% au premier trimestre. Ces contre-performances incombent à la contraction de la production végétale, après trois années de bonnes performances. La production des trois principales céréales aurait baissé de 39,3% en comparaison avec l'année 2011. Le recul aurait concerné, essentiellement, l'orge, dont les rendements auraient descendu à 6,3 qx/ha, au lieu de 11,5 qx/ha une année auparavant. Les récoltes des agrumes et des légumineuses se seraient également contractées, en raison des perturbations climatiques ayant marqué la saison hivernale. Dans la filière animale, les effets de la sécheresse et l'augmentation des prix des aliments de bétail auraient continué de brider le développement des activités d'élevage. Néanmoins, l'accroissement des abattages, qui en résulterait, permettrait une augmentation de la production animale de prés de 4,6%, au terme de l'année 2012, contre 6,5%, une année plus tôt.
Après s'être fortement contractée au premier trimestre 2012, l'activité de la pêche aurait été marquée, au deuxième trimestre 2012, par un repli de 11,2% de sa valeur ajoutée. Cette contre-performance aurait été, principalement, attribuable à la chute des débarquements côtiers des céphalopodes et des poissons blancs.
Par contre, les crustacés auraient maintenu leur tendance ascendante, amorcée au troisième trimestre 2011. Les prises des poissons pélagiques seraient restées, pour leur part, quasiment stables (-0,1%, en variation trimestrielle).
Les activités minières et énergétiques en légère amélioration
Les activités minières se seraient légèrement améliorées au deuxième trimestre 2012. Bien que leur valeur ajoutée se soit maintenue en dessous des performances réalisées une année plus tôt, elle aurait enregistré un accroissement de 0,9%, en comparaison avec le premier trimestre 2012, portée essentiellement par la demande des industries locales de transformation. Le renforcement de l'utilisation mondiale des fertilisants, sur fond du maintien des tensions sur les cours internationaux des produits agricoles, aurait stimulé un accroissement de la production locale des engrais phosphatés de 7,7%, en variation trimestrielle corrigée des variations saisonnières. En revanche, le volume des ventes extérieures du phosphate brut, bien qu'en léger accroissement par rapport au premier trimestre 2012, n'aurait pas encore retrouvé les niveaux trimestriels réalisés à la veille de 2008. A noter qu'une poursuite de l'amélioration de l'activité minière est prévue également au troisième trimestre 2012, appuyée par le redressement de la demande internationale des dérivés du phosphate.
Dans la branche énergétique, la valeur ajoutée aurait progressé de 9,2%, en glissement annuel, au deuxième trimestre 2012, après +13,8% un trimestre plus tôt. Ces performances annuelles masquent, toutefois, un profil de décélération trimestrielle. En effet, après avoir été sous-tendue tout au long de l'année passée par la vigueur conjuguée des demandes des entreprises et des ménages, la production du secteur se serait réajustée au ralentissement de certaines activités non-agricoles. C'est ainsi que la production d'électricité aurait affiché, au deuxième trimestre 2012, un affermissement de 1,6%, en variation trimestrielle, contre 3,8% une année plus tôt. La production du pétrole raffiné aurait été, pour sa part, peu dynamique, face à la décélération des ventes des raffineries. Ces dernières avaient accusé, au premier trimestre 2012, une baisse de 1,9%, en variation trimestrielle.
Quasi-stagnation de l'activité industrielle
Les industries de transformation hors raffinage auraient légèrement décéléré (-0,2%, en glissement trimestriel), au deuxième trimestre 2012. Cette situation a été confirmée par les anticipations moins optimistes des professionnels du secteur, dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP,
concernant la production et la demande, notamment, celles relatives aux IMME et aux industries de minéraux non métalliques, dont les valeurs ajoutées auraient baissé de 0,1% et de 0,6%, respectivement, en glissements trimestriels. En revanche, les industries agroalimentaires ainsi que le textile et le cuir auraient profité d'une reprise des exportations, affichant, respectivement, des hausses de 1,2% et de 0,4%, en glissements trimestriels. A noter que l'activité industrielle avait quasiment stagné (-0,1%), au premier trimestre 2012, sous l'effet, d'une part, d'un repli de 0,6% de la valeur ajoutée des IMME et, d'autre part, d'une hausse de 0,5% de l'agroalimentaire, en glissements trimestriels.
Les activités de construction, principal socle de la croissance économique au début 2012, auraient affiché, au deuxième trimestre 2012, une inflexion de leur dynamique, enclenchée à la mi- 2011. Les signes de ce ralentissement auraient été relevés au niveau de l'utilisation des matériaux de construction, en particulier du ciment, dont les ventes se seraient infléchies de 7,9% (hors effets saisonniers), en comparaison avec le premier trimestre 2012. La demande globale adressée au secteur aurait été, également, tempérée par le retrait des crédits immobiliers destinés aux promoteurs, tandis que ceux des ménages auraient maintenu leur tendance ascendante. Cette situation traduit, en partie, l'apaisement des tensions sur le marché de l'immobilier : l'évolution trimestrielle de l'indice des prix des actifs immobiliers s'est limitée, au premier trimestre 2012, à 0,2%, contre 0,9% un trimestre auparavant.
Dans l'ensemble, la valeur ajoutée du secteur aurait régressé de 0,3%, au deuxième trimestre, après une hausse de 3,1%, un trimestre auparavant, en variations trimestrielles. En rythme annuel, la progression aurait avoisiné 5,1%. Toutefois, des aléas portant davantage sur le comportement des promoteurs pourraient grever cette croissance, au troisième trimestre, notamment si leur concours au financement bancaire continuait de se contracter, entraînant, ainsi, une baisse de leurs investissements.
Progression de 2,1% des activités touristiques
L'activité touristique internationale aurait été relativement favorable, au deuxième trimestre 2012. L'OMT prévoit une hausse de 5% des réservations de voyages du transport aérien entre les mois de mai et d'août 2012. Au niveau national, la valeur ajoutée de l'hébergement et de la restauration, corrigée des variations saisonnières, aurait enregistré une progression de 2,1%, en variation trimestrielle. Les nuitées touristiques globales, hors effets saisonniers, auraient marqué une hausse de 1,6%. A noter que ces dernières avaient diminué de 1,3%, au premier trimestre 2012, alors que les arrivées de touristes étrangers avaient baissé de 1,8%, en glissements trimestriels. En conséquence, le taux d'occupation moyen des chambres, corrigé des variations saisonnières, avait baissé de 0,6 point.
La valeur ajoutée du transport, hors variations saisonnières, aurait progressé au deuxième trimestre 2012, avec un rythme en légère décélération, par rapport au premier trimestre (+0,2% en glissement trimestriel).
Cette légère hausse aurait été attribuable, notamment, à une amélioration de l'activité aérienne des passagers et de transport maritime des marchandises, alors que le transport ferroviaire aurait ralenti. Après avoir été dynamique (+1,8%) au quatrième trimestre 2011, l'activité de transport avait réalisé, au premier trimestre 2012, une hausse de 0,8%, en glissement trimestriel, soutenue par une augmentation sensible du tonnage des importations maritimes et du transport ferroviaire de voyageurs. En revanche, le secteur du transport avait pâti du repli de l'activité aérienne, ainsi que du recul du tonnage relatif aux exportations maritimes et au tonnage ferroviaire.
Quant au secteur de la télécommunication, un retournement à la hausse aurait marqué son activité au deuxième trimestre 2012. La valeur ajoutée du secteur, hors variations saisonnières, aurait progressé de 1,5%, en glissement trimestriel, dans un contexte de baisse continue des prix de la communication et d'une amélioration du parc des abonnés à l'internet. Cette reprise intervient après le repli de 1% enregistré au début de l'année, dû principalement à la régression de 1,9% du nombre des abonnés à la téléphonie fixe.
Léger ralentissement de la demande intérieure
La demande intérieure aurait poursuivi sa tendance haussière, au deuxième trimestre 2012, mais avec un rythme au ralenti par rapport au début de l'année. Au niveau de l'investissement en BTP, les indicateurs disponibles et les pronostics avancés par les professionnels du secteur, dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP, augurent une légère inflexion de la dynamique de la construction, par rapport au premier trimestre. Les ventes de ciment ont fléchi de 1,7%, en glissement annuel, après avoir progressé de 21,7% au premier trimestre, alors que l'encours des crédits à l'immobilier s'est accru de 7,7%, à fin juin. Le rythme de croissance de l'investissement en produits industriels aurait, également, décéléré au deuxième trimestre 2012. Les importations de biens d'équipement industriels auraient progressé de 4,6%, contre +14,6% au premier trimestre, alors que l'encours des crédits à l'équipement aurait crû de 1,2%, à fin juin. Globalement, et après avoir réalisé une hausse de 6,1% au premier trimestre, la croissance de la FBC se serait située à 4,2%, au deuxième trimestre, et s'établirait à 5,6%, au troisième trimestre.
Les dépenses en biens non-alimentaires seraient restées relativement dynamiques, au deuxième trimestre 2012. Les importations de biens de consommation auraient progressé de 5,8%, au deuxième trimestre, et les ventes de voiture neuves auraient crû de 22,4%, à fin juin 2012. Parallèlement, les crédits à la consommation se seraient raffermis de 18,9%, à fin juin 2012, en glissement annuel. La consommation en produits primaires, aurait, par contre, ralenti par rapport au premier trimestre, pâtissant d'une baisse de l'offre agricole et d'une hausse de 3% des prix des produits alimentaires, en glissement annuel. Globalement, la consommation domestique aurait progressé de 4,5% au deuxième trimestre, contre une hausse de 4,8% un trimestre plus tôt.
Les prix augmenteraient de 0,7% au troisième trimestre
Les prix à la consommation ont poursuivi leur hausse entamée au début de l'année, progressant de 0,4% au deuxième trimestre, en variations trimestrielles et en données corrigées des variations saisonnières, après +0,3% au premier trimestre. Cette progression des prix a résulté, essentiellement, de la hausse de 0,8% des prix des produits alimentaires. L'augmentation récente des prix des produits pétroliers, sur le marché intérieur, vient renforcer les pressions inflationnistes alimentaires. Toutefois, son impact n'a été que partiel, au deuxième trimestre 2012, affectant essentiellement le mois de juin. L'effet sur les prix d'ensemble sera, relativement, plus notable pour le restant de
l'année. Ainsi, une augmentation de 0,7%, en glissement trimestriel, des prix à la consommation est anticipée au troisième trimestre. Quant à l'inflation sous-jacente, elle a diminué de 0,2%, en glissement trimestriel, au deuxième trimestre, grâce à la forte baisse des prix des services, en particulier ceux des communications, et devrait ralentir au troisième trimestre, sous l'effet d'une stabilité des prix des matières premières sur le marché international.


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