La croissance économique nationale se serait située à 2,6% au deuxième trimestre contre 2,8% au premier trimestre, en régression de 0,2 point, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).Ce ralentissement aurait été attribuable à une contraction de 9,8% de la valeur ajoutée agricole au deuxième trimestre, après une baisse de 8,3% un trimestre auparavant, a indiqué le HCP dans une note de conjoncture pour le mois de juillet, publiée mercredi. Ces contre-performances incombent à la contraction de la production végétale, après trois années de bonnes performances. La production des trois principales céréales aurait baissé de 39,3% en glissement annuel. Les activités hors agriculture auraient, à l'inverse, continué de soutenir la croissance économique globale, en réalisant une hausse de 4,7% contre 4,6% au premier trimestre, précise le HCP. Au troisième trimestre, une augmentation de 4,8% de la valeur ajoutée hors agriculture est anticipée. Ainsi, et compte-tenu d'un fléchissement de 8,5 % de la valeur ajoutée agricole, la croissance globale se situerait à 2,9%. Les activités minières se seraient légèrement améliorées au deuxième trimestre. Bien que leur valeur ajoutée se soit maintenue en dessous des performances réalisées une année auparavant, elle aurait enregistré un accroissement de 0,9%, en comparaison avec le premier trimestre, portée essentiellement par la demande des industries locales de transformation. Dans la branche énergétique, la valeur ajoutée aurait progressé de 9,2% au deuxième trimestre, en glissement annuel, après +13,8% au 1er trimestre. Pour ce qui est des industries de transformation hors raffinage, elles auraient légèrement décéléré de 0,2% au deuxième trimestre, en glissement trimestriel. En revanche, les industries agroalimentaires ont augmenté de 1,2% ainsi que le textile et le cuir de 0,4%, en glissements trimestriels, profitant d'une reprise des exportations, note la même source. Quant à la valeur ajoutée du secteur de construction, principal socle de la croissance économique au début 2012, elle aurait régressé de 0,3% au deuxième trimestre, après une hausse de 3,1% un trimestre auparavant, en variations trimestrielles. En rythme annuel, la progression aurait avoisiné 5,1%. S'agissant de l'activité touristique, la valeur ajoutée de l'hébergement et de la restauration, corrigée des variations saisonnières, aurait progressé de 2,1% au deuxième trimestre, en variation trimestrielle, explique la même source. Les nuitées touristiques globales, hors effets saisonniers, auraient marqué une hausse de 1,6% contre une baisse de 1,3% au premier trimestre, alors que les arrivées de touristes étrangers avaient reculé de 1,8%, en glissements trimestriels. En conséquence, le taux d'occupation moyen des chambres, corrigé des variations saisonnières, avait baissé de 0,6 point. S'agissant de la valeur ajoutée du transport, hors variations saisonnières, elle aurait progressé de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre, en raison de l'amélioration de l'activité aérienne des passagers et de transport maritime des marchandises, alors que le transport ferroviaire aurait ralenti. La valeur ajoutée du secteur de la télécommunication, hors variations saisonnières, aurait progressé de 1,5%, en glissement trimestriel, dans un contexte de baisse continue des prix de la communication et d'une amélioration du parc des abonnés à l'internet. La note relève également que la demande étrangère adressée au Maroc n'aurait progressé que de 0,3%, en variation trimestrielle. Cette dernière a été moins dynamique (+0,4%) que le commerce mondial (+1,3%) au premier trimestre 2012, pénalisée par la situation économique défavorable de la zone euro, dont les importations n'ont progressé que de 0,1%.